Cohésis (51) obtient gain de cause dans son conflit avec Blétanol

« La mauvaise valorisation des apports de blé des associés coopérateurs de l’union Blétanol n’est pas le fait de l’évolution des cours du blé et de l’éthanol, des aléas de lancement propre à un nouvel investissement, mais d’un manquement de l’union blétanol à son obligation de tout mettre en œuvre pour valoriser au mieux les livraisons de blé de ses associés »… Tel est l’un des points retenu par le tribunal de Reims, dans le jugement rendu le 7 juin, et qui valide la demande de sortie de l’union Blétanol de la coopérative Cohésis (51), précise cette dernière. En l’état de la procédure, la coopérative de Reims n’est donc pas dans l’obligation de livrer ses blés. Cette procédure avait été engagée par Cohésis et la Scael. C.D.

« Au-delà du règlement du différend opposant Cohésis à Blétanol, indique Jean-Pierre Cochet, ce jugement aura probablement valeur de référence. Dans une structure coopérative comme dans toute entreprise économique, il est possible et nécessaire de susciter des discussions quand la rentabilité d’un projet s’avère ne pas être au rendez-vous. »… La coopérative met en avant les demandes répétées qu’elle a formulé pour remettre à plat « l’ensemble du modèle économique », qui, faute d’être entendues, l’avaient conduite à suspendre très vite ses livraisons.

Parmi les membres de Blétanol, figurent les partenaires de Cohésis au sein de Sévéal. Pour autant les relations entre partenaires ne devraient pas être impactées, précise Cohésis. A un moment où l’union d’approvisionnement est sur de nombreux dossiers.

Dans Blétanol : Unigrains et Chamtor ; Ucap et Noriap (Picardie) ; 110 Bourgogne et Dijon Céréales (Bourgogne) ; CAL, Lorca et EMC2 (Lorraine) ; Scael, TBG, IDF Sud (Ile de France) : Pithiviers, Puiseaux, Caproga, CASV (Centre) ; Scara, Nouricia, Anglure, Esternay, Coligny et Champagne Céréales (Champagne-Ardennes).