Le Négoce Nord-Picardie débat sur l’avenir des grandes cultures
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« Perspectives à moyen terme pour les marchés mondiaux des grandes cultures » : tel était le thème choisi par le Groupement du négoce agricole Nord-Picardie pour son congrès régional du 20 mai à Lille. Sujet d’actualité face aux incertitudes et aux évolutions du marché. Le négoce voulait apporter des pistes de réflexion à ses adhérents. « Notre activité évolue mais notre motivation est intacte », a souligné le président Jean-Jacques Vaesken en ouvrant la séance. Contrairement aux années précédentes, ce congrès était séparé de la traditionnelle assemblée générale afin de laisser davantage de place au débat.
J.F.C.
Photo : Jean-Jacques Vaesken : « nous devons faire face aux nouvelles responsabilités de l’agriculture »
« La profession doit assurer de nouvelles responsabilités. Non seulement répondre en quantité aux besoins alimentaires mais aussi en économisant l’énergie et les ressources et ce, en respectant l’environnement », a précisé le président. Le débat, enrichi par l’intervention de conférenciers de l’ISA de Lille, a montré la complexité de la mondialisation. Il a laissé aussi des espoirs à la profession en soulignant qu’il faudra nourrir de plus en plus de monde, ce qui nécessite une organisation à tous les niveaux : professionnel mais également à l’échelle de la politique planétaire.
Parmi les réflexions apportées par les conférenciers :
- Aller vers une agriculture écologiquement intensive ; changer nos habitudes tant au niveau de notre consommation (trop riche) et développer davantage les systèmes extensifs et pastoraux ; développer une agriculture ultra diversifiée, adaptée au lieu et aux consommateurs ; assurer de plus en plus d’encadrement et de formation des personnes.
- S’il n’est pas question de supprimer les échanges mondiaux, il faut admettre le principe de la souveraineté alimentaire, cesser l’exportation de produits subventionnés, admettre que le droit de douane est l’arme du pauvre, oublier le « fardeau de l’homme blanc » (qui consiste à vouloir rattraper les dégâts de la colonisation en exportant vers les pays pauvres). Et de rappeler en substance les préconisations du Moma : il faut sortir l’agriculture de l’OMC et mettre en place une véritable organisation mondiale de l’agriculture.