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Stéphane Le Foll : un plan « ambition bio », mais pas de chiffres

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«  Je préférerais parler d’ambition bio. Plan bio, c’est un peu trop statique, pas assez dynamique, a indiqué Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, invité à clôturer les Assises de la Bio le 10 octobre à Paris. Je souhaite que nous puissions offrir à l’agriculture une vraie perspective de développement du bio en juin 2013. Ce plan bio est un axe stratégique de mon mandat ». Il a affirmé par ailleurs sa confiance dans les tables rondes régionales qui se tiendront d’octobre 2012 à février 2013 pour prendre en compte les disparités géographiques. « L’erreur serait de se focaliser sur la production bio, a lancé le ministre. Pour développer l’agriculture bio, il faut aussi s’intéresser à la transformation et aux marchés ». Il a défendu l’idée de « garantir au bio une juste part de marché », y compris dans la restauration publique, citant les cantines, les hôpitaux ou les restaurants universitaires. Sur la production, il a admis le « retard pris par rapport au Grenelle  », et notamment sur les 20 % d’agriculture bio en France pour 2020, tout en réaffirmant l’objectif du doublement des surfaces pour 2017. Reste à connaître le budget alloué au bio. Si le ministre a affirmé vouloir se donner les moyens d’une politique cohérente, s’engageant à maintenir les aides à la production, le crédit d’impôt bio ou encore le fonds Avenir bio, il a rappelé que « dans le contexte budgétaire actuel, rien n’est facile », s’abstenant de donner des chiffres.

  • Réactions
Dans un communiqué commun, la Fnab (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) et le Synabio (Syndicat National des transformateurs de produits naturels et de culture biologique) accueillent positivement l’annonce du soutien aux aides à la production, au crédit d’impôt bio, au maintien du fonds Avenir bio et sa mise en synergie avec les ambitions de la banque publique d’investissement. La Fnab et le Synabio resteront néanmoins « attentifs pendant toute la durée de la mandature aux politiques publiques mises en œuvre pour répondre à ces nouvelles ambitions », et espèrent que le plan bio de juin prochain se traduise par « des engagements budgétaires et de programmation des dispositifs de recherche et développement significatifs ».