Colloque : le bio moderne, rentable, bon pour l’environnement

« L’agriculture biologique a des conséquences environnementales mais aussi participe au développement rural, sans oublier sa dimension alimentaire »__, a souligné Élisabeth Mercier, présidente de l’Agence bio en introduction au colloque organisé le 7 octobre conjointement avec Interbev au Sommet de l’élevage sur « produire bio pour voir plus loin ». L’exemple de l’élevage ovin a été présenté. Une étude menée par l’Inra de Clermont-Ferrand à partir de réseaux d’élevages ovins et de fermes expérimentales montre qu’il est possible d’obtenir des résultats économiques de bon niveau en agriculture biologique. « On peut conjuguer un niveau de production numérique moyen à élevé d’agneaux tout en ayant une forte autonomie alimentaire », souligne Marc Benoît de l’Inra, chiffres à l’appui comme le revenu par travailleur ou la marge par brebis. Éléments corroborés par le témoignage d’un éleveur, Bertrand Rouault qui précise que « l’élevage ovin bio est un bon complément de revenu et de valorisation de terres de faible qualité, en pente et caillouteuse ». Dans un contexte de marché de l’agneau très concurrencé au niveau mondial, la production biologique est une opportunité pour la valorisation de cette filière, souligne l’Inra, d’autant plus qu’elle peut bénéficier des mesures de soutien à la production ovine.