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Le marché des biostimulants toujours tiré par les grandes cultures

Le | Nutrition & fertilisation

Selon Kynetec, le marché des biostimulants a doublé en surface et en valeur depuis 2019, enregistrant une hausse de 14 % en hectares et de 20 % en valeur en 2023. La progression dans les grandes cultures reste forte.

Le marché des biostimulants toujours tiré par les grandes cultures
Le marché des biostimulants toujours tiré par les grandes cultures

Pour la troisième année consécutive, le marché des biostimulants enregistre une croissance notable. C’est ce que révèle la dernière étude du cabinet Kynetec, qui a partagé à Référence agro les premiers résultats. Le marché affiche une augmentation de 14 % en hectares déployés et de 20 % en valeur. « C’est la première fois que le marché augmente plus vite en valeur qu’en surfaces, précise Christophe Jounaux, gestionnaire compte Europe chez Kynetec. Cette situation, notamment liée à l’inflation, se retrouve dans la plupart des secteurs. »

Une utilisation majoritaire en grandes cultures

Le marché des biostimulants atteint des records en 2023, selon Kynetec. « Si on le compare à 2019, il a doublé en surface et en valeur », ajoute Christophe Jounaux. Ces cinq dernières années, le rythme de croissance pour les grandes cultures s’est accéléré. Historiquement implantés dans la vigne, les biostimulants sont désormais principalement utilisés dans les grandes cultures, qui représentent 64 % des surfaces totales en 2023. Le taux de croissance annuel moyen pour les grandes cultures, de 2014 à 2023, est de 12,5 % en surface, contre 8,8 % pour la vigne.

Dans le détail, les céréales constituent le principal groupe utilisant des biostimulants en 2023, avec une croissance du marché de 30 %. « Cette hausse est principalement due à une augmentation de 25 % du taux d’application, qui correspond aux surfaces ayant reçu au moins un biostimulant », explique Christophe Jounaux.

Une baisse en maïs

Le marché du colza progresse également de manière significative, avec une croissance de 48 %. Cette évolution s’explique par une augmentation des surfaces cultivées de 9,5 % en 2023 par rapport à 2022, une hausse de 14 % du taux d’application et de 19 % de la valeur en euros par hectare traité. En revanche, le marché du maïs recule de 5 %, impacté par une diminution des surfaces cultivées de 6,5 %. Le segment reste porteur en vigne, avec une progression de 13 % en valeur.

« Meilleure utilisation des éléments nutritifs » en tête

L’étude de Kynetec s’est également penchée sur les effets revendiqués par les biostimulants. L’effet revendiqué majeur principal reste « meilleure utilisation des éléments nutritifs », comme l’année dernière. « Par ailleurs, dans notre étude, le seul effet revendiqué majeur qui progresse en proportion est la tolérance aux stress abiotiques, note Christophe Jounaux. L’amélioration des caractéristiques qualitatives et la disponibilité des éléments nutritifs semblent être plutôt des effets revendiqués additionnels. »

Depuis cinq ans, Kynetec observe une augmentation du nombre d’effets revendiqués. « Il y a toutefois des disparités selon les cultures, explique-t-il. En grandes cultures ou en vigne, le nombre d’effets revendiqués est plus important, contrairement aux cultures légumières ou arboricoles où, généralement, un seul effet est mis en avant. »

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Le marché des biostimulants toujours tiré par les grandes cultures - © D.R.
Le marché des biostimulants toujours tiré par les grandes cultures - © D.R.

Principaux indicateurs d’utilisation des biostimulants en France[/caption]

    • Lisez notre mag en ligne sur les biostimulants.