Apparition de la dernière feuille : top départ du dernier apport d’azote
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Le timing des apports ainsi que la quantité d’azote (et de soufre) sont déterminants sur la teneur en protéine et les rendements. La valorisation de ces apports est d’autant plus aisée dès lors qu’ils sont sous forme d’ammonitrates associant nitrates et ammonium efficaces même par des conditions météorologiques défavorables.
Quel est le meilleur moment ?
En principe le dernier apport peut être effectué depuis l’apparition de la dernière feuille (BBCH 37) jusqu’à fin épiaison (BBCH 39). Pendant cette période le blé absorbe 5 unités d’azote par hectare et par jour.
Cet apport a deux objectifs :
- l’un est de poursuivre l’alimentation et la production de grains du blé
- l’autre est d’augmenter la teneur en protéines des grains.
Un apport de l’ordre de 40 à 80 unités améliore la teneur en protéine des grains de 0,3 à 0,5 %. Ce 3e apport se révèle être particulièrement efficace car il intervient après la régression des talles inutiles. Le transfert d’azote vers les feuilles du haut, les épis, puis les épis puis le grain se faisant rapidement.
Quid des conditions météo à cette période ?
Aucun risque d’une mauvaise valorisation de l’azote apporté tardivement (fin avril à mi-mai). Statistiquement 7 années sur 10, il pleut suffisamment pour qu’un apport d’engrais soit valorisé (soit 15 mm dans les 15 jours suivant l’apport) sur l’ensemble du territoire.
Comment identifier la nécessité d’un apport ?
Après avoir gardé en réserve une cinquantaine d’unités d’azote issues du calcul de votre plan de fumure et fertilisation, la question peut se poser de solder ou non cette dose. Comment ?
Visuellement :
La plus jeune feuille complètement développée d’un blé est celle qui contient le plus d’azote. Si la dernière feuille sortie (F1) n’est pas encore complètement développée alors la deuxième feuille à partir du haut (F-1 du moment) qui est utilisée comme référence. Image : Lorsque les feuilles inférieures deviennent plus jaunes que la F1 alors l’apport doit être effectuée immédiatement.
S’il n’y a pas de jaunissement de la 3ème feuille par le haut par rapport à la 2ème feuille, et s’il n’y a pas non plus de jaunissement sue les feuilles inférieures, le solde des apports azotés peut attendre l’épiaison.
Ni trop tôt ni trop tard
Les résultats des essais sur le terrain en Bavière montrent qu’une 3e application d’azote au début de l’épiaison (BBCH 51) par rapport à la fertilisation au stade de l’apparition de la F1 (EC 39) peut réduire le rendement de 10 à 20 qx / ha. Par contre le taux de protéine est favorisé évidemment de 1 %.
Utiliser un outil de pilotage afin d‘ajuster la dose selon le potentiel de rendement !
Selon la variété ,la minéralisation du sol et l’azote déjà apportée un diagnostic de l’état de nutrition en azote de votre blé pourra être effectué grâce au N-Pilot®
Celui-ci est reconnu par les services officiels s‘il s’avère que votre dose de base est insuffisante afin d’alimenter le potentiel de rendement qui se met en place. Sans outil de diagnostic seul le solde de votre dose bilan calculée dans votre PFF est possible.
N’oubliez pas que les protéines sont constituées à la fois d’azote et de soufre. Il peut s’avérer parfois très intéressant comme nous avons pu le constater dans nos essais d’apporter un engrais azoté soufré comme un VARIO 25 N +20SO3 ou un engrais de la gamme MYNITRAS® comme le 27 N +9SO3.