La fertilisation du colza à l’automne : un facteur clé de réussite
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L’objectif pour les premières semaines de la culture du colza est d’obtenir une croissance continue pour résister au mieux aux attaques d’insectes et atteindre une biomasse suffisante avant l’hiver. Pour ce faire, une implantation de qualité du colza est le premier gage de réussite. Elle assure une levée rapide et homogène des colzas. Ensuite, en veillant à une fertilisation adaptée, on garantit une alimentation continue de la plante jusqu’à l’entrée de l’hiver.
Le colza, une culture à forte absorption d’azote à l’automne
Sur la période automnale, du semis à l’entrée de l’hiver, le colza peut absorber 60-70 unités d’azote, pour atteindre une biomasse d’environ 1.2 kg/m2. Dans certaines situations, avec des conditions climatiques favorisant la croissance, cette quantité d’azote consommée par la plante peut atteindre 120-130 unités d’azote.
L’objectif avant l’hiver est d’avoir un colza avec au moins 8 feuilles, sans élongation de la tige.
Si la fourniture en azote du sol s’annonce insuffisante pour couvrir les besoins automnaux de la plante, plusieurs options sont à envisager :
- Dans la rotation, positionner le colza après des cultures permettant une forte disponibilité de l’azote (par exemple légumineuses)
- Apporter des produits résiduels organiques (fumiers, lisiers, fientes,…) qui seront à positionner avant l’implantation du colza
- Réaliser un apport d’azote minéral en plein de 30 unités avec par exemple de l’ammonitrate MYPREMIAN® 33,5 N ou un engrais azoté soufré comme le MYNITRAS® 26 N +13SO₃.
Pour ces apports minéraux, respectez la réglementation en vigueur sur votre zone géographique.
La fertilisation phospho-potassique à soigner
Le COMIFER classe le colza comme une culture très exigeante vis-à-vis du phosphore. Dans les parcelles faiblement pourvues, il est donc important de réaliser un apport dès l’automne. Le stade de sensibilité maximale du colza se situe autour de 5-6 feuilles.
Concernant le potassium, il améliore le régime hydrique de la plante, la résistance au stress et la tolérance des cultures aux basses températures. Les absorptions du colza sont en potasse sont conséquentes pendant la phase de montaison au printemps (jusqu’à 300-350 kg/ha) mais 90 % de la potasse est restituée après la récolte.