Philippe Michel, Phyteis - « Des solutions existent pour maintenir des molécules phytosanitaires essentielles »

Face à la réduction drastique de la disponibilité des solutions phytosanitaires, qui induit impasses techniques et risques d’apparition de résistances, Philippe Michel, directeur des affaires réglementaires et juridiques de Phyteis, a des solutions : « En premier lieu, toute substance active phytosanitaire encore autorisée au niveau européen ne devrait pas être interdite en France, avance-t-il, lors de la conférence de presse annuelle de l’organisation professionnelle tenue le 23 février 2023 à Paris. Et pour éviter les impasses techniques, pourquoi ne pas réaliser des études comparatives spécifiques, usage par usage ? »

Cette évaluation comparative, prévue par le règlement (CE) n° 1107/2009 pour les substances actives candidates à la substitution, a été réalisée par l’Anses pour le glyphosate. Elle permet de vérifier l’existence ou non de solutions alternatives et de mettre en balance les risques et les bénéfices pour chaque usage.

« Le maintien de substances actives essentielles pourrait également passer par un conditionnement renforcé des autorisations : la réglementation peut par exemple astreindre l’utilisation d’un produit avec telle ou telle technologie », reprend Philippe Michel.

Le directeur des affaires réglementaires et juridiques de Phyteis rappelle la nécessité d’anticiper les usages orphelins.