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« OAD : simplifier les usages et les démocratiser » - Romain Val, directeur de la valorisation chez Arvalis

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Arvalis lance une nouvelle stratégie afin de développer ses modèles agronomiques. Pour accroître leur utilisation par le plus grand nombre, l’institut technique favorise leur référencement dans les outils et services de tiers. Explications avec Romain Val, directeur de la valorisation chez Arvalis.

« OAD : simplifier les usages et les démocratiser » - Romain Val, directeur de la valorisation chez Arvalis
« OAD : simplifier les usages et les démocratiser » - Romain Val, directeur de la valorisation chez Arvalis

Référence agro : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de faire évoluer votre politique de valorisation de vos modèles ?

Romain Val : Notre cœur de métier est la recherche et l’acquisition de références techniques en grandes cultures, qui nous a permis d’élaborer des outils d’aide à la décision depuis plus de vingt ans. Nous avons désormais une expertise robuste et reconnue grâce, notamment, à la forte précision régionale des préconisations délivrées par nos modèles aux agriculteurs. Les OAD d’Arvalis couvrent déjà plus de neuf millions d’hectares. Plus de la moitié des outils d’aide à la décision utilisés par les agriculteurs en France comportent un de nos modèles*. Toutefois, pour favoriser encore davantage leur utilisation, nous opérons un tournant dans notre stratégie. Nous avons décidé d’arrêter la vente d’OAD pour nous concentrer sur nos forces : l’acquisition de données, l’élaboration de modèles agronomiques et leur distribution au travers des interfaces de solutions de partenaires. Nous multiplions ainsi nos canaux de diffusion dans le but de mettre nos modèles à disposition du plus grand nombre d’agriculteurs. Une solution aussi pour améliorer l’interopérabilité des données entre un maximum d’outils.

R.A. : Où en êtes-vous de ce virage ?

R.V.  : Cette stratégie est en place depuis quelques années sur les modèles maladies des céréales à paille. Nous l’avons pleinement déployée l’année dernière sur toute notre offre. Cette année, le modèle de gestion du mildiou de la pomme de terre, qui couvre plus de 70 % des surfaces pour cette culture en France, est intégré dans cinq solutions d’opérateurs. Les utilisateurs historiques de l’outil Mileos®, qui continuera d’être commercialisé jusqu’à la fin de la campagne 2024, s’orientent progressivement vers ces nouvelles solutions plus larges en termes de cultures et thématiques afin de faciliter l’utilisation par les producteurs. Nous réalisons également la même stratégie sur l’irrigation avec Irré-LIS. Pour la fertilisation, nous sommes en cours de recherche de partenaires.

R.A. : Comment travaillez-vous avec la distribution ?

R.V. : Notre nouvelle stratégie ne concerne pas uniquement l’intégration de nos modèles dans les outils des partenaires. Nous voulons toujours mieux accompagner la distribution qui commercialise les OAD auprès des agriculteurs. Avec nos 27 stations expérimentales, nous disposons d’un maillage territorial dense permettant à nos ingénieurs régionaux d’être des contacts privilégiés des coopératives, négoces, chambres d’agriculture, Ceta… et de répondre aux enjeux de leurs territoires. Les agriculteurs ont une appétence pour ces outils, mais leur utilisation au quotidien peut les amener à solliciter leurs conseillers. C’est pourquoi, parce que nous croyons à la validité scientifique des OAD pour une gestion efficiente des intrants, nous sommes très attentifs à ce que les acteurs de la distribution bénéficient d’un accompagnement agronomique optimal pour aider au mieux leurs adhérents dans l’utilisation de ces outils.

*Source : BVA enquête 2022