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Patrick Bergougnoux, FMC - « Apporter aux distributeurs toutes les solutions pour mieux gérer les insectes »

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Développer des outils d’aide à la décision permettant d’appréhender et de gérer la pression des ravageurs, en support à la gamme insecticides de FMC, et travailler à l’homologation de solutions nécessaires aux différentes filières agricoles : tels sont les deux principaux défis que Patrick Bergougnoux doit relever. Interview du chef produits insecticides et responsable technique national cultures pérennes et insecticides chez FMC.

Patrick Bergougnoux, FMC - « Apporter aux distributeurs toutes les solutions pour mieux gérer les insectes »
Patrick Bergougnoux, FMC - « Apporter aux distributeurs toutes les solutions pour mieux gérer les insectes »

Comment FMC aide les distributeurs à accompagner leurs clients sur la lutte insecticide ?

Patrick Bergougnoux : Outre la mise en marché de solutions efficaces, nous avons développé de nombreux outils permettant de surveiller l’arrivée et la pression des ravageurs. L’application Arc farm intelligence, par exemple, qui a reçu le prix de la meilleure innovation lors du Crop Science Awards 2021, aide à appréhender et à gérer la pression des ravageurs sur les parcelles de maïs, pour déterminer le positionnement optimal des interventions contre les foreurs. Nous disposons d’un réseau de plus de 300 piégeurs pour surveiller les pyrales et les sésamies. Les données collectées, et intégrées dans l’application, sont croisées avec le suivi de cages d’élevage qui nous permettent de visualiser le développement larvaire, l’émergence des papillons et le dépôt des premiers œufs. A l’aide de toutes ces informations, nous élaborons des bulletins hebdomadaires pour informer nos clients de la situation foreurs sur leur région. Cette newsletter est ensuite relayée auprès des maïsiculteurs par la distribution.

D’autres applications, comme Evalio Insect Tracker, permettent de signaler la présence de ravageurs en culture et d’aider à la détermination d’insectes.

Nous travaillons par ailleurs à l’amélioration de la reconnaissance des insectes et des auxiliaires. Ainsi, nous proposons des formations en entomologie à la distribution, avec l’expertise de l’éco-entomologiste agricole Raphaël Rouzes - Entomo-Remedium.

L’utilisation d’insecticides peut-elle encore évoluer ?

Patrick Bergougnoux : En maïs, 75 % des hectares ne sont pas traités. Or nous apportons la preuve que notre solution Coragen, à base de Rynaxypyr (chlorantraniliprole), offre un gain de rendement de 7 q/ha en moyenne, pouvant aller jusqu’à plus de 10 q/ha dans certaines situations de forte pression. Nous mettons en place, chaque année, un réseau d’une centaine d’essais pour convaincre les distributeurs et agriculteurs de l’intérêt d’une protection insecticide. Cette protection s’avère d’autant plus importante lorsque le maïs est destiné à l’alimentation animale, car les attaques de foreurs peuvent engendrer des problèmes de qualité du grain et de l’ensilage, avec un développement de mycotoxines pouvant entraîner de graves conséquences sur le cheptel.

En tant que chef produits insecticides et responsable technique sur ces solutions, je suis également responsable des supports techniques nécessaires à la compréhension et à la gestion de nos produits. Pour l’ensemble de nos spécialités, de nombreux essais sont conduits chaque année. Ils nous servent à ajuster les positionnements et à communiquer sur l’efficacité de nos solutions.

Les insecticides paraissent être de plus en plus dans le collimateur des agences d’évaluation, comment réussissez-vous à ré-homologuer vos solutions ?

Patrick Bergougnoux : Aujourd’hui, une bonne partie de mon temps est consacré à la réglementation pour défendre nos solutions avec notre service dédié. Nous sommes confrontés à des exigences réglementaires croissantes.

La réduction des familles chimiques et des modes d’action entraîne des risques accrus de résistance et conduit à des impasses techniques. Nous nous battons pour sauvegarder nos molécules de la famille des Diamides, d’autant qu’elles disposent de profils toxicologique et écotoxicologique favorables. Nous cherchons, pour nos spécialités à base de Rynaxypyr (chlorantraniliprole) et de Cyazypyr (cyantraniliprole), à obtenir l’autorisation de tous les usages nécessaires aux différentes filières. Car bon nombre de ces dernières, face aux impasses techniques, sont amenées à solliciter des dérogations de 120 jours.

Souvent, ces mêmes molécules sont renouvelées dans les autres pays de l’Union européenne, ce qui crée une distorsion de concurrence entre les producteurs français et ceux des autres États membres.

Des données supplémentaires sont le plus souvent exigées lorsque nous demandons une homologation en France, ce qui nous conduit, fréquemment, à devoir redéposer un dossier. Et les années passent…