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Laurence Marty Dessus, FMC - « Apporter les innovations nécessaires au marché français »

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Pour Laurence Marty Dessus, le poste de directrice marketing qu’elle tient chez FMC consiste à amener les innovations répondant aux besoins des producteurs français, à travailler au développement durable de l’agriculture, dans un contexte aux évolutions sociétales et réglementaires grandissantes. Interview.

Laurence Marty Dessus, FMC - « Apporter les innovations nécessaires au marché français »
Laurence Marty Dessus, FMC - « Apporter les innovations nécessaires au marché français »

En quoi consiste votre poste de directrice marketing chez FMC ?

Laurence Marty Dessus : Mon rôle est de réfléchir à l’adaptation au marché français des produits actuels et des innovations que FMC va lancer dans les années à venir. Avec mes collaborateurs, nous travaillons en ce sens avec les équipes marketing, développement et réglementation européennes ainsi qu’avec l’équipe de vente en France. L’objectif consiste à construire des offres répondant aux besoins des agriculteurs en conditions régionales. Ces offres ne se limitent pas aux produits phytosanitaires ou de biocontrôle. Nous avons par exemple développé une expertise reconnue en malherbologie et en contrôle des insectes ravageurs, et proposons des formations et des outils associés.

Afin de répondre aux attentes sociétales et réglementaires, votre approche de l’innovation a-t-elle été modifiée ?

Laurence Marty Dessus : L’agriculture est en mouvement, voire en révolution, et notre métier s’en trouve bouleversé. Car les attentes sociétales et réglementaires, qui se renforcent d’année en année, visent une réduction forte de l’utilisation de la chimie de synthèse. Les innovations que nous devons apporter sont donc différentes et nécessitent une nouvelle approche de recherche et développement. Les profils toxicologiques et écotoxicologiques sont devenus un enjeu majeur et sont étudiés très en amont. Les screenings, qui se faisaient auparavant principalement sur l’efficacité et la sélectivité, sont désormais également dirigés par l’acceptabilité sociétale et la réglementation. Pour aboutir, par exemple, à des formulations sans plastique, à des doses d’applications réduites ou encore au développement conjoint d’OAD afin d’optimiser le positionnement. Le développement de la nouvelle molécule herbicide Isoflex Active issue de la recherche FMC est conduit dans cette nouvelle approche.

Nous recherchons également de nouvelles méthodes d’application. Nous commercialisons déjà aux États-Unis une technique d’application dans la raie de semis, avec une formulation qui transforme le produit en mousse et réduit le volume d’eau utilisé de 70 %. Cette technique pourrait être disponible en France pour un bio-insecticide du sol en 2026-2027.

Côté développement, les choses évoluent également. Les solutions de biocontrôle, que nous prévoyons de mettre sur le marché à partir de 2025, doivent être testées et commercialisées différemment. Comment montrer leur efficacité ? Quel OAD utiliser pour les accompagner ? Comment doit-on les intégrer dans un programme ? L’approche combinatoire est complexe.

Enfin, en parallèle de notre recherche d’innovations, et face aux nombreux retraits de molécules sur certains marchés, nous travaillons et remettons au jour des molécules plus anciennes qui regagnent de l’intérêt dans ce contexte réglementaire évolutif, comme la substance active herbicide péthoxamide par exemple.

Quels sont les atouts des équipes FMC dans cette recherche d’innovations ?

Laurence Marty Dessus : Nous sommes l’une des plus petites structures agrochimiques françaises parmi celles appartenant à un groupe international bénéficiant de services R&D. Nous bénéficions de l’un des meilleurs pipelines, tout en conservant une souplesse et une grande réactivité. Notre proximité clients y gagne. La distribution agricole connaît facilement toute notre équipe et leurs besoins, d’approvisionnement ou de demandes d’informations, remontent aisément et obtiennent rapidement une réponse. Cette proximité clients est d’autant plus importante aujourd’hui qu’il faut construire avec eux de nouvelles approches dans la mise en marché des produits de protection des cultures pour répondre à la fois aux besoins des agriculteurs et aux attentes sociétales.