Tous animés par des enjeux différents, tous unis par la création variétale
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Même si les enjeux et les objectifs peuvent grandement différer d’une exploitation à l’autre, les agriculteurs ont tous en commun le besoin d’une création variétale performante. Pour relever les nouveaux défis et continuer à créer de la valeur.
Besoin de solutions pour vous adapter au changement climatique ?
François ARNOUX, producteur de céréales dans le Sud-Vendée
« Depuis quelques années, on a de plus en plus de phénomènes extrêmes. On a des saisons moins marquées, c’est un peu un du « tout ou rien ». Aussi bien en manque d’eau qu’en excès d’eau par exemple, et en températures plus fraîches ou trop hautes. On a aussi des hivers plutôt doux, on manque de froid l’hiver. Du coup, on a des décalages entre les cycles des cultures et ceux des maladies et ravageurs. »
La création variétale s’adapte aux changements agronomiques
« Le besoin N°1 aujourd’hui, c’est d’avoir des variétés qui amènent des tolérances aux parasites et des parades à ces problèmes de décalage des cycles.
Il nous faut des variétés précoces avec des finitions rapides car on est dans des zones qui peuvent avoir des finitions très sévères en termes de coup de chaud ou de stress hydrique. Et là, depuis une dizaine d’années, on voit une offre variétale qui est là, qui nous propose des variétés précoces tout aussi productives, voire même plus productives que des variétés qui étaient plus tardives. Cela répond exactement à nos besoins. »
À la recherche de l’autonomie protéique pour votre élevage ?
Jérôme Grivot, éleveur dans la Marne
« Les protéagineux me permettent à la fois de diversifier les assolements, d’allonger la rotation des cutures et d’assurer un apport en azote naturel, capté dans l’air et restitué au sol. En plus, les protéagineux sont intéressants pour l’autonomie. Ils permettent d’avoir une alimentation sur place produite en France.
Les éleveurs sont intéressés par l’autonomie protéique mais après, il faut que tous les acteurs de la chaîne jouent le jeu. L’agroalimentaire et le consommateur devront comprendre et accepter les éventuels surcoûts liés à ces cultures. »
La création variétale est en cours pour relever les challenges en protéagineux
« Les surfaces restent encore limitées car il y a encore un gros travail d’amélioration génétique à mener. On attend plus de productivité, plus de tolérances au parasitisme et plus de résilience par rapport aux incidents climatiques, pour sécuriser les rendements. Ça bouge en soja, pas encore assez en pois. Si on y arrive, ça va remotiver beaucoup de monde ! »
Besoin de génétiques pensées pour se combiner efficacement avec les autres solutions ?
Christian Huyghe, Directeur Scientifique Agriculture à l’INRAÉ
« En 2030, vendra-t-on juste une variété, un génotype végétal, ou vendra-t-on un holobionte, c’est-à-dire la plante plus une communauté microbienne ? Moi, je suis intimement persuadé que c’est cela que l’on va faire. »
Stéphane Jézéquel, Directeur Scientifique chez ARVALIS
« On a listé un tout un tas d’innovations qui aideront à constituer la ferme 2030 : microbiotes, robotique, bio-intrants et nouveaux intrants… mais il faut passer à une vision combinatoire qui soit utilisable par l’agriculteur. »
La création variétale va contribuer à réinventer l’agronomie
Laurent Guerreiro, Président de RAGT
« La génétique ne peut pas être l’unique levier pour relever tous les défis de l’agriculture. Les semenciers travaillent plutôt à construire des solutions et pas uniquement une variété en réponse à une problématique ponctuelle. Il faut revenir à l’agronomie et combiner les approches. »
Les agriculteurs sont des créateurs
Et pour créer, ils ont tous besoin de l’innovation variétale. Alors nous aussi, nous avons créé : une série de podcasts sur la création variétale ainsi qu’un clip vidéo fédérateur (1’30) plein de passion. Retrouvez-les ici : https://www.semae.fr/semences-cereales-proteagineux/creation-varietale/