« L’engagement de l’État ne peut rien sans celui de la communauté scientifique, c’est votre engagement qui portera les succès », a déclaré Frédérique Vidal, la ministre de la Recherche, en conclusion du colloque interministériel (1) sur l’antibiorésistance, qui se tenait le 14 novembre à Paris. La ministre a annoncé le lancement d’un programme prioritaire de recherche doté de 40 millions d’euros, dédié à la lutte contre la résistance aux antibiotiques, dans le cadre du grand plan d’investissement.

Coordonné par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ce programme devra aboutir, à la fin du premier trimestre 2019, à une proposition de plan de mise en œuvre, dans le cadre de la stratégie « One Health » (« une seule santé »). Actuellement responsable de 700 000 décès dans le monde chaque année, le phénomène pourrait en causer 10 millions par an à l’horizon 2050.

Pour une approche « décloisonnée »

Frédérique Vidal a également encouragé le décloisonnement des travaux de recherche sur l’antibiorésistance. Une position partagée par la commissaire générale au développement durable, Laurence Monnoyer-Smith : « Pour développer les politiques publiques, nous devons éviter d’avoir une approche trop compartimentée, pour éviter les effets rebonds », a-t-elle déclarée. Elle encourage ainsi les partenariats public-privé, « une des clés de la réussite », selon elle.

(1) Organisé par les ministères de la transition écologique et solidaire, des solidarités et de la santé, de l’agriculture et de l’alimentation, et de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation