A la recherche de la nouvelle économie bio
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Comment permettre à la bio de changer d’échelle, c’est-à-dire passer d’un petit 5 % des exploitations françaises à 20 %, sans la banaliser ou en dénaturer les principes ? C’est le sens de la recherche-action initiée par la Fnab, et dont les résultats ont été présentés le 21 mai à Paris. L’initiative prend ses racines début 2011, lors de l’assemblée générale de la Fnab. L’idée : travailler sur un modèle de nouvelle économie bio en mobilisant des chercheurs de différentes disciplines, des agriculteurs bio, des distributeurs, des observateurs et des témoins. Le principe de la recherche-action permet aux acteurs, ici les agriculteurs bio, de piloter eux-mêmes la recherche, et de formuler la question de départ, finalisée soigneusement : « Quels modes d’organisation des producteurs pour accompagner le changement d’échelle de l’agriculture bio et permettre une économie agroalimentaire relocalisée, durable, et équitable ? » Des exemples et des contre-exemples Pour répondre à cette question, la recherche-action repose sur une vaste étude de cas : par territoires ou par filière de production, de multiples projets bio ayant su grandir et changer d’échelle sans travestir leur nature ont été disséqués. De cet inventaire ressort un modèle théorique global, difficilement applicable concrètement au cas par cas. Mais l’exercice aura permis de mettre en avant une quinzaine de démarches réussies, qui a défaut d’être entièrement transposables, peuvent constituer des exemples à suivre. Un contre-exemple est également identifié : la bio californienne, avec des fermes de plus en plus grandes, une transformation industrielle de la filière, une pression sur les prix des producteurs. A défaut de déterminer un nouveau mode d’organisation des producteurs « clé en main », ce travail offre un véritable recensement de projets et de témoignages précieux. En savoir plus : http://nouvelleeconomiebio.blogspot.fr/