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Agence française de la biodiversité : la FNSEA ne veut pas d’un rôle de police

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«  Nous sommes inquiets quant à la possibilité de servitude que la loi sur la biodiversité pourrait imposer au monde agricole. » Invitée à participer aux 17es rencontres Farre (Forum des agriculteurs responsables respectueux de l’environnement), sur la biodiversité, le 22 janvier, Christiane Lambert, vice-précédente de la FNSEA a exprimé ses craintes au sujet de la loi sur la biodiversité, encore en projet. «  Nous sommes favorables aux contrats pluriannuels, pour rétribuer ce que l’agriculture apporte à la biodiversité, mais opposés à la notion d’obligation environnementale, précise-t-elle. Nous comptons beaucoup sur l’Agence française de la biodiversité (AFB) prévue par la loi, mais entendre parler pour elle d’un rôle de police, c’est crispant. » Jean-Marc Michel, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature au ministère de l’Écologie, a tenu à rappeler que le projet de loi sur la biodiversité prenait place dans un cadre plus vaste : « La loi d’avenir agricole, le sommet sur le climat, ou encore la transition énergétique : tout cela forme un ensemble », a-t-il précisé. Il a aussi envisagé l’idée que la France devienne le pays pilote sur les outils, recherches et expérimentations liés à la biodiversité au niveau international. « Les agriculteurs sont les premiers acteurs, les premiers témoins de l’évolution de la biodiversité », a-t-il encore relevé.