Agriculteurs et écologistes : passer du face à face au côte à côte

__« La prise en compte des questions environnementales ne doit pas être vécue par les agriculteurs comme une contrainte mais comme une opportunité ».__ Lionel Vilain, conseiller technique de France Nature Environnement, FNE, qui s’exprimait le 1^er mars dans un débat organisé au Salon de l’agriculture par le Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement, Farre, prône le dialogue avec les agriculteurs plutôt que l’affrontement. Son interlocuteur, Patrick d’Humières, consultant, président de Company 21, estime également que le temps de « se renvoyer des schémas à la figure » était révolu. « Evitons le face à face, construisons le côte à côte » a-t-il ajouté. J.P. Entre les deux débatteurs, quelques différences d’appréciation pourtant. Lionel Vilain souhaite que l’on invente « une civilisation de la sobriété » et l’agriculture doit être un exemple dans sa façon de produire avec moins d’intrants. « Ne faisons pas moins mais faisons mieux » lui a rétorqué Patrick d’Humières pour qui la communauté agricole doit se voir reconnaître sa fonction environnementale et être rémunérée « sérieusement en conséquence ». Pour le premier, le péché originel du développement durable, c’est de s’appuyer sur la croissance. Pour le second, celle-ci est nécessaire pour nourrir 9 milliards d’habitants d’ici à 2050. Patrick d’Humières est « partisan d’une nouvelle économie de la nature dont l’agriculteur est le dépositaire et le premier acteur ». %% % % %% __Farre, passerelle entre les différents acteurs de la société__ %% % Initiateur du débat, Farre poursuit sa volonté d’ouverture et de dialogue avec les différentes parties prenantes de la société. L’association a ouvert en 2010 son conseil scientifique aux organisations environnementalistes comme FNE et la Ligue pour la protection des oiseaux. La LPO était déjà associée à Farre dans le cadre d’expérimentations sur l’amélioration de la biodiversité conduites avec la Fnab et le FNCivam.