Agriculture bio et développement local : lancement du premier guide méthodologique
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Les collectivités locales qui souhaitent développer l’agriculture biologique sur leur territoire disposent aujourd’hui d’un guide méthodologique. Disponible gratuitement sur internet via un portail documentaire (1), ce guide contient 32 fiches organisées en quatre thématiques : retours d’expérience de plusieurs territoires engagés, présentation de neuf outils de planification territoriale, recommandations méthodologiques pour mener des projets concertés et enfin, 13 fiches « action » pour guider la mise en oeuvre. « Ce guide qui est le fruit de 15 années d’expérimentation de notre réseau a été élaboré en partenariat avec l’Office national des eaux et des milieux aquatiques (Onema) et l’Association des maires de France, explique Sylvain Roumeau, chargé de mission à la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab). Nous l’avons présenté à Bordeaux le 28 octobre lors d’un colloque qui réunissait une centaine de participants, élus et responsables techniques de collectivités. Notre but est de démontrer que le développement du bio sur un territoire est faisable et qu’il existe pour cela des outils pratiques. » Pour convaincre les décideurs locaux de leur intérêt à développer l’agriculture bio, plusieurs arguments sont mis en avant par la Fnab. Parmi eux, celui qui concerne le surcoût induits pour les collectivités par la pollution des eaux brutes en lien avec les activités agricoles. Ce coût qui comprend plusieurs actions (lutte contre l’eutrophisation, déplacement des captages, traitements de potabilisation liés aux nitrates et aux pesticides…) serait de 1,1 à 1,7 milliard d’euros par an. L’argument de la Fnab qui fait mouche se résume en une synthèse facile à concevoir : une collectivité dépense moins en soutenant activement le changement de pratiques vers l’agriculture biologique sur son territoire. Selon le vieil adage, mieux vaut donc prévenir que guérir. Et les chiffres avancés sont éloquents puisque la Fnab assure « que le coût du curatif peut représenter jusqu’à 87 fois celui du préventif ». (1) pour en savoir plus : www.devlocalbio.org