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Agriculture bio : Le Cnab cherche des alternatives au cuivre

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Le Comité national de l’agriculture biologique (Cnab), qui s’est tenu le 13 mars, s’est notamment penché sur l’enjeu que représentent les solutions alternatives au cuivre dans la production de vin bio. Si le sujet dépasse le seul cadre de l’agriculture biologique, il en reste l’un des enjeux majeurs dans la mesure où aucune alternative par usage de produit de synthèse n’est possible en cultures bio. Le Cnab a donc réaffirmé la nécessité d’amplifier les travaux de recherche sur des solutions alternatives la lutte contre les maladies, inquiet des impasses actuelles pour certaines cultures, notamment si la dose, actuellement encore fixée par l’UE à 6 kg/ha/an, était abaissée à 4kg/ha/an pour l’agriculture bio française. Le comité national compte s’appuyer sur les instances de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) pour avancer sur ce thème. Non aux phosphonates Le comité a abordé d’autres sujets lors de cette session. Ainsi, l’introduction des phosphonates, produits de synthèse aux propriétés fongicides, en agriculture biologique, a été refusée à l’unanimité. L’alimentation des monogastriques en production biologique a été également traitée, sous l’aspect « disponibilité des protéines bio ». Si les ruminants consomment d’ores et déjà 100 % d’aliments bio, les monogastriques ne consomment actuellement que 95 % « au minimum » d’aliments bio. La réglementation prévoit qu’ils soient nourris avec 100 % d’aliments bio au 1er janvier 2015. Or, les données disponibles laissent penser que les protéines bio ne seront pas suffisantes. L’Agence Bio et l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab) présenteront un échéancier pour atteindre cet objectif dans les temps, lors la prochaine commission réglementation du 1er avril 2014. La mixité bio et conventionnelle en question Enfin, la mixité de production bio/non bio est actuellement interdite sur les mêmes variétés ou des variétés qui ne sont « pas facilement distinguables ». Le Cnab, pour lequel cette notion mérite d’être précisée, a chargé la commission « réglementation » de poursuivre son instruction de ce sujet, en sollicitant de nouvelles expertises, telles que celles du Groupe d’Etude et de contrôle des variétés et des semences (Geves).