Algues vertes : les mesures de prévention bien suivies
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« Cette année, malgré l’engouement médiatique, nous avons réduit de moitié environ les algues vertes en Bretagne par rapport à 2010 », explique-t-on au Ceva, le Centre d’étude et de valorisation des algues. Certes, la sécheresse du printemps a freiné le développement des ulves, mais les mesures de prévention semblent porter leur fruit. Contrôle des installations agricoles, traitement des algues, valorisation des effluents d’élevage : le ministère de l’Ecologie a fait le point le 22 août sur ces mesures destinées à lutter contre les algues vertes.
- 71 % des installations classées pour la protection de l’Environnement (ICPE) ont été contrôlées, l’objectif du plan de lutte étant fixé à 100 % d’ici à la fin de l’année 2011. 15 % des contrôles ont donné lieu à une mise en demeure ou à un procès verbal.
- Par ailleurs, 1415 exploitations ont effectué des mesures de reliquats azotés après les récoltes dans les deux baies pilotes de Saint-Brieuc et de Lannion. La seconde campagne, qui débutera en septembre, intègrera trois nouveaux sites : les baies de Concarneau, du Douron et de Douarnenez.
- A l’automne, tous les exploitants des baies algues vertes devront réaliser une déclaration annuelle des quantités d’azote organique et minéral. En 2010, plus de 95 % des 1 693 exploitants implantés sur les baies pilotes ont fait cette déclaration.
- Le plan national de lutte prévoit la création de plateformes pour le traitement des algues vertes, soit le séchage et le compostage des algues collectées. Le ministère de l’Ecologie affirme que le programme d’aide mis en place par l’Ademe permet actuellement d’assurer le traitement correspondant aux quantités d’algues ramassées en année moyenne. Le montant des investissements est estimé à 16 M€. Trois installations ont été soutenues dans les Côtes d’Armor : deux permettant le traitement de 35 000 tonnes d’algues par an (Launay-Lantic et Ploufragan), et une unité pilote de séchage à Pluzunet d’une capacité de 25 000 t / an. Dans le Finistère, trois installations disposent d’une capacité totale de 25 000 tonnes.
- Concernant la méthanisation, onze projets, actuellement à l’étude, prévoient de traiter au total 200 000 t/an de déchets dont 125 000 t d’effluents d’élevage.