Alimentation animale : le développement durable face à la crise

La crise actuelle des filières agricoles change la donne de la démarche de développement durable initiée il y a un an au sein du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale. « Nous entendons faire preuve de pragmatisme et de réalisme pour appréhender ces enjeux », a expliqué Adolphe Thomas, président du Snia, à l’occasion de son assemblée générale le 4 juin. « Le surcoût pour les entreprises devient exponentiel lorsque l’on ajoute des critères environnementaux, renchérit François Christian Cholat, dirigeant de la société d’aliments Gaic. Une des solutions réalistes : pouvoir utiliser des transports de 44 tonnes afin de réduire à la fois l’impact environnement et nos coûts de production » Quoi qu’il en soit, la filière s’est engagée sur dix objectifs en matière de développement durable : offrir des solutions personnalisées, mieux connaître l’impact environnemental des matières premières, réduire celui des aliments composés, accroitre l’efficacité des programmes nutritionnels, réduire le déficit en protéines, soutenir la démarche de production de soja durable, mieux utiliser les coproduits, optimiser le dispositif industriel, contribuer au bien-être animal, prendre en compte la biodiversité dans le choix des matières premières. Sans oublier que le souci du consommateur reste de bien manger à moindre coût. « Ce qui prime c’est le loyer, le gaz, l’électricité, puis la nourriture, a rappelé Francis Sentenac, de l’association Force Ouvrière des consommateurs, l’Afoc. Avec la crise, comment voulez-vous que leur souci soit le développement durable ? »