« 10 à 13 % du chiffre d’affaires de Monsanto est consacré à la recherche, surtout sur les semences, pour trouver des solutions adaptées au terrain », a précisé Tiago Costa, lors d’une conférence de presse tenue le 11 octobre à Paris. Le directeur France de l’activité Semences de grandes cultures a mis en avant les variétés de maïs DKOptim’eau, plus tolérantes au stress hydrique, qui présentent un rendement de 4 à 5 % supérieur à une variété ordinaire en situation climatique difficile. En semences potagères, l’axe de recherche est orienté sur la fraîcheur, la qualité et le goût : batavia Loubressac, melon Francesco…

Monsanto compte profiter des dernières technologies d’amélioration des cultures, notamment les NBT, new breeding techniques. Le groupe a passé cinq accords de partenariat dans les six derniers mois. Dernier annoncé : un accord de licence mondial avec le Broad Institute du MIT et de Havard pour l’utilisation dans le domaine agricole de la technologie CRISPR-Cas, qui permet des modifications ciblées dans l’ADN de la cellule et des intégrations dirigées de gènes spécifiques.

ClimateFieldView, d’ici quelques années en France

Monsanto compte par ailleurs développer l’agriculture de précision. Et ce, grâce à la plateforme numérique agronomique Climate FieldView de sa division The Climate Corporation spécialisée dans les solutions logicielles, le suivi météo localisé et les produits d’assurance. Déjà opérationnelle Outre-Atlantique, cette plateforme, qui offre la possibilité aux agriculteurs de visualiser leurs données agricoles, d’obtenir des aperçus personnalisés de leurs parcelles et de prendre ainsi des décisions opérationnelles appropriées, devrait l’être d’ici à cinq ans en France. « Selon une étude Ipsos de septembre 2016 réalisée pour AgriAvis, 46 % des agriculteurs pensent que le numérique est l’avenir de leur secteur, a souligné Tiago Costa. 65 % d’entre eux ont l’intention de s’équiper en objets connectés dans les années à venir. »