Apiculture et numérique, l’Itsap tire les enseignements d’une enquête en ligne
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L’Itsap-Institut de l’abeille a proposé, à partir de février 2019, un questionnaire en ligne sur son site internet pour mieux connaître l’appétence des apiculteurs pour les outils numériques. Au 19 septembre, avec plus de 400 réponses exploitables, « représentatives des différents types d’exploitations apicoles » en termes de nombre de ruches par les répondants et de productions réalisées sur les exploitations, l’enquête apporte des informations précieuses à l’institut, qui se propose de concevoir de tels outils.
Le souci de la simplicité…
Parmi les grands enseignements de ce travail : les apiculteurs se disent prudents face aux outils complexes à prendre en main et font de leur ergonomie un élément-clé pour adopter une application numérique. Répondre à la fois aux besoins de l’apiculteur de loisir et de l’exploitation regroupant plusieurs apiculteurs gérant un millier de ruches en restant « simple » est perçu comme un défi par l’Itsap. « La réussite consistera à concevoir un outil paramétrable qui s’adaptera aux besoins de l’utilisateur au plus près de ses attentes personnelles », conclut l’institut.
…et de la confidentialité des données
Contrairement à d’autres filières agricoles, la saisie de données « sur le terrain » n’est pas plébiscitée « en raison du travail avec les gants, la propolis et de l’encombrement ». La solution retenue par certains répondants est la combinaison tablette-stylet, tandis que l’Itsap suggère de développer une saisie vocale adaptée « aux bruits ambiants du rucher ». En revanche, apiculteurs et agriculteurs partagent le même souci de l’accessibilité des données.
Une problématique que l’Itsap affirme ne pas prendre à la légère. Pour les possibles outils que l’institut développera à l’avenir, l’anonymat des données sera essentiel. En cela, la structure envisage de s’inspirer d’un logiciel proposé par le ministère de l’Agriculture des États-Unis, pour lequel les données donnant des indices géographiques sur leurs propriétaires sont « utilisées sans apparaître dans les résultats diffusés ».