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Avec Nutrisphere-N, Fertiberia réduit les pertes d'azote de l'urée

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Afin d’améliorer l’efficience des engrais azotés, FERTIBERIA vient de lancer Nutrisphere-N, un polymère développé par l’entreprise américaine Verdesian, qui une fois ajouté à l’urée, stabilise l’azote. Sa spécificité : « Être le premier additif agronomique pour la protection de l’azote à bénéficier d’une AMM de l’Anses en tant que tel », souligne Jean-Luc Pradal. Cette technologie réduit la déperdition de l’azote à tous les niveaux. Il réduit le lessivage des nitrates de 43 % les deux premiers jours de l’apport et de 21 % sur la première année.

Des performances qui répondent aux enjeux définis par le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa), et dont les objectifs sont de réduire les émissions d’ammoniac de 13 % à l’horizon 2030.

Un vrai plus par rapport aux solutions du marché

Nutrisphere-N n’est pas la seule technologie à réduire les pertes d’azote d’engrais comme l’urée. Les inhibiteurs d’uréase (NBPT) ou nitrificateurs d’uréase existent déjà depuis plusieurs années sur le marché. « Ces produits résolvent partiellement les problèmes de perte d’azote, mais restent discutables quant à leurs impacts environnementaux à terme sur le sol », estime Jean-Luc Pradal. L’Anses a été saisie en février pour revoir sa position sur le risque des NBPT pour l’environnement.

Solution azotée : une voie de réduction possible

Néanmoins, l’ensemble de ces additifs ne suffirait pas à atteindre les objectifs du Prépa. « Pour l’instant, la France n’est pas en mesure de tenir cet objectif, même en traitant 100 % de l’urée », estime Renaud Bernardi, président de l’Unifa. Aujourd’hui, l’urée représente 29 % des livraisons d’engrais azotés en France, derrière l’ammonitrate (39 %) et la solution azotée (34 %).

Cette dernière est d’ailleurs aussi responsable d’une part importante de la perte d’azote liée à la fertilisation. Or, l’Anses s’est montrée défavorable à l’ajout de ces additifs à la solution azotée, les jugeant trop instables. Cette position pourrait toutefois évoluer avec le Nutrisphere-N, « pour lequel la demande d’AMM est en cours : l’Anses semble avoir compris l’intérêt du produit », conclut Jean-Luc Pradal.