Bassin Seine-Normandie : un bilan contrasté malgré des progrès
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Le comité de bassin de l’Agence de l’eau Seine-Normandie a voté son état des lieux 2013, le 5 décembre à Paris, quatre ans après le dernier point complet de la situation du bassin. Si les objectifs ne seront pas atteints et s’il reste des problématiques fortes de pollution agricole, André Santini, président du Comité de bassin, affirme que le bilan est « le seul qui présente une telle progression en France. » Il s’appuie sur l’amélioration de la qualité de l’eau qui coule dans les rivières : 31 % sont en bon état chimique « et 92 % si l’on fait abstraction des hydrocarbures aromatiques polycycliques, qui sont une pollution atmosphérique », précise André Santini. 38 % des cours d’eau présentent un bon état écologique (+15 %) et l’eutrophisation a « considérablement régressé », 26 stations d’épuration sur plus de 1000 présentant des niveaux problématiques. En revanche, la qualité des nappes d’eau souterraines reste « médiocre », selon le président du Comité de bassin qui identifie les pesticides comme responsables dans 68 % des cas, et les nitrates pour 30 %, les deux causes se superposant parfois. En retard sur les échéances 2021 et 2027 L’état des lieux établit que seuls 45 % des rivières du bassin devraient atteindre le seuil du « bon état » dès 2021. Mais pour aboutir à 100 % en 2027, comme l’objectif en a été donné aux agences de l’eau, il faudrait que ce taux soit de 90 % en 2021 : les tendances actuelles ne sont donc pas suffisantes. « Il faudrait encore intensifier les efforts, conclut André Santini, mais la loi prévoit que la possibilité de fournir ces efforts soit appréciée au regard de leur coût et faisabilité technique, ce qui pourrait en limiter la portée. »