Référence agro

Bio et conventionnel, durs à départager au niveau économique

Le | Archives

Difficile de départager l’agriculture bio et l’agriculture conventionnelle au niveau de la performance économique. C’est en tout cas ce que conclut une analyse de la Commission européenne à ce sujet, publiée en novembre. L’étude porte sur un échantillon regroupant les secteurs du lait en Allemagne, France, Autriche, et les grandes cultures dans les même pays, en ajoutant l’Espagne et la Pologne, entre 2007 et 2009. « Cet échantillon ne permet pas de trancher, admettent les auteurs. Le rendement financier des exploitations biologiques par rapport à celle des exploitations conventionnelles semble varier, et il y a un effet pays et un effet secteur qui brouillent l’analyse. » Les exploitations en bio sont plus extensives et présentent des rendements plus faibles, mais les prix et les subventions, plus conséquentes, compensent le manque à gagner. Les marges nettes par unité de production en bio ressortent plus élevées, mais c’est aussi le cas du coût du travail. Or l’agriculture biologique est une grande consommatrice de main-d’œuvre. Enfin, les consommations intermédiaires sont un poste moins coûteux en bio, mais contrebalancé par un amortissement par unité de production moins avantageux. Pas de conclusion définitive, donc, mais la confirmation de tendances connues pour chacun des modes de production. Lire l’étude (anglais) : organic versus conventionnal farming, which performs better financially ?