Référence agro

Biocarburants : une étude établit les émissions liées au changement d’affectation des sols

Le | Archives

Une étude menée à partir du modèle Globiom (pour Global biosphere management model), et publiée début mars, hiérarchise les émissions liées au changement d’affectation des sols dans le cadre de productions agricoles dédiées aux biocarburants. La commande vient de la Commission européenne. L’empreinte CO2 la plus faible pour le bioéthanol de maïs Le bioéthanol produit à partir de maïs a l’empreinte la moins marquée, avec 14 grammes d’équivalent CO2 par mégajoule produite. Un chiffre très proche de celui de bioéthanol de betterave (15 gCO2eq/MJ) ou de canne à sucre (17 gCO2eq/MJ), et plus de deux fois inférieur au bioéthanol de blé (34 gCO2eq/MJ). Les émissions estimées pour le biodiesel se situent à 65 gCO2eq/MJ pour le carburant à base de colza, 150 gCO2eq/MJ pour le soja, et 231 gCO2eq/MJ pour l’huile de palme. Le biodiesel reste toutefois moitié moins émetteur de GES que les carburants fossiles en moyenne, à en croire une étude américaine que nous évoquions en octobre 2015 La CEPM relativise l’importance des modèles de calcul La Confédération européenne de la production de maïs (CEPM) s’est félicitée de voire le maïs en tête de ce classement, et y voit la « confirmation des atouts du bioéthanol de maïs, à côté des autres sources de biocarburants, pour remplir les objectifs d’incorporation européens d’énergie renouvelable dans les transports pour 2020 mais aussi pour 2030. » Tout en rappelant que les calculs liés aux changements d’affectation des sols dépendent de modèles de calculs et d’hypothèses par définition empirique. La CEPM appelle ainsi à « dépasser le débat sur le CAS basé sur l’opposition des usages des terres agricoles par une approche assise sur leur complémentarité dans la bioéconomie. »