Biocontrôle et Nodu vert : fortes différences selon les cultures
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Lors de la deuxième journée nationale du réseau FERMEcophyto le 3 juin*, InVivo AgroSolutions a souhaité consacrer un des six ateliers proposés sur l’exploitation d’AgroParisTech au biocontrôle. L’occasion de faire un tour d’horizon des solutions privilégiant l’utilisation de mécanismes naturels actuellement disponibles. Afin de les privilégier, dans le cadre du plan Ecophyto, le ministère de l’Agriculture a mis en place un Nodu (Nombre de Doses Unités) vert, permettant de suivre spécifiquement l’évolution du recours aux produits de biocontrôle. Seuls cinq produits sont référencés dans le Nodu vert pour les grandes cultures. « Il existe une solution non-incluse dans cette liste : le trichogramme, insecte parasite de la pyrale du maïs, précise Aurélie Soularue, chargée d’étude chez InVivo. Mais ces solutions restent peu nombreuses pour le moment, comparativement notamment à l’arboriculture. » En effet, 37 solutions sont enregistrées dans la liste Nodu vert en protection des arbres fruitiers. Certains ravageurs, comme le carpocapse, nuisible pour les pommiers et poiriers, sont même « pris en charge » par quatre solutions différentes (deux solutions toxiques par ingestion, deux de confusion sexuelle). Le Nodu vert tient compte aujourd’hui de 23 solutions en viticulture, et 29 en cultures légumières. « Le biocontrôle a ses limites, admet Antoine Pineau, en charge du projet B-motived chez InVivo (voir notre article Biocontrôle : InVivo lance le projet B Motived ). Les conditions de stockage sont parfois exigeantes et les connaissances des modes d’action ou des périodes d’applications restent parcellaires. Mais la recherche progresse rapidement et les orientations politiques, qui encouragent son utilisation, entretiennent cette dynamique. » * Voir notre article : FERMEcophyto : compétitivité et réduction des produits phytosanitaires