Biocontrôle : les industriels se montrent ambitieux

L’IBMA, International biocontrol manufacturers association, se donne l’objectif d’atteindre les 15 % de part de marché des produits de lutte contre les bioagresseurs au niveau national à l’horizon 2018. Aujourd’hui, les 39 adhérents d’IBMA France cumulent moins de 5 % de ce marché, avec environ 100 M€ de chiffre d’affaire. Un objectif ambitieux annoncé par Jean-Pierre Princen, président d’IBMA France, en conférence le 14 février à Paris : « Ce projet s’appuie sur trois piliers : la réglementation, avec une nécessaire accélération de la mise en marché de nos solutions ; la formation de l’ensemble des acteurs du monde agricole, notamment l’enseignement agricole ; enfin, la communication, en s’appuyant sur les nouvelles technologies pour faire connaître le biocontrôle au plus grand nombre. » Un marché en croissance Selon Jean-Pierre Princen, 20 start-up sont créées chaque année dans le secteur du biocontrôle, un marché qui se développe rapidement, avec 15 à 20 % de croissance chaque année. En comptant les industriels non-membres d’IBMA, le biocontrôle atteint les 150 M€ de chiffre d’affaire. « 65 % des européens veulent moins de résidus de pesticide dans leur alimentation, ce n’est pas une mode, il y a une véritable demande », affirme le président d’IBMA France. Il espère que l’Anses devienne le référent européen du biocontrôle, pour accélérer la mise sur le marché des produits au niveau international. Autres propositions : instaurer une fiscalité verte fondée sur la redevance pollution diffuse, incitant à l’achat de solutions de biocontrôle, et créer un Centre européen de formation aux méthodes alternatives.

• IBMA se structure