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Biocontrôle : les professionnels interpellent Stéphane Le Foll

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250 personnes représentant plus de 120 entreprises ont participé à la journée de travail sur le biocontrôle, organisée par le ministère de l’Agriculture le 22 avril à la Cité des sciences à Paris. Objectif : trouver les leviers pour développer ces alternatives aux pesticides et en faire une véritable solution de l’agro-écologie. « Le biocontrôle est cité dans l’article premier de la loi d’avenir agricole qui rappelle les finalités de la politique agricole et le concept d’agro-écologie », a indiqué Germinal Peiro rapporteur de la loi qui vient d’être adoptée par les sénateurs. Certes, à travers cette loi, le ministre a marqué ses intentions de favoriser la mise sur le marché de ces produits et de simplifier leur utilisation. Mais les professionnels veulent du concret et demandent des incitations financières et une législation adaptée. « La réglementation évolue mais cela ne va pas assez vite », reconnait Emmanuelle Soubeyran, en charge du plan Ecophyto à la DGAL. Le ministère entend également utiliser le levier du plan Ecophyto pour développer le biocontrôle, notamment auprès des agriculteurs. Les dossiers retenus dans le cadre de l’appel à projet de recherche « Pour et Sur le Plan Ecophyto » PSPE 2, dédié à l’essor du biocontrôle, lancé le 16 janvier et doté d’un budget de 1,3 millions d’euros, seront connus en juin. « Nous sommes également en train de rédiger un guide pédagogique pour aider les entreprises à réaliser leur dossier d’homologation », indique Dominique Potier, député PS de Meurthe et Moselle et président du conseil consultatif de gouvernance du plan Ecophyto. Ecophyto : diffuser sur le terrain Du côté de la diffusion sur le terrain, l’Acta, Association de coordination technique agricole, travaille sur des outils de formation pour les formateurs du certiphyto. Quant à l’association Solagro, elle planche sur des documents d’information à propos des principaux ravageurs et des techniques de lutte biologique. Autre piste, le ministère souhaite ajouter des informations sur le biocontrôle et les méthodes alternatives dans les bulletins de santé du végétal, BSV. Dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt pour expérimenter un programme collectif d’utilisation de produits de biocontrôle en grandes cultures, l’union de coopératives InVivo, Agridis et KRYSOP pour les négociants, ont été retenus. Objectif : valider les protocoles techniques, comprendre les leviers et les freins des conseillers et agriculteurs, et vulgariser ces solutions. Les professionnels ont interpellé le ministre sur la nécessité d’être soutenus en matière de recherche et développement. « L’enjeu est d’accompagner les entreprises du biocontrôle et d’éviter les grippages du système », a indiqué Stéphane Le Foll, en conclusion du colloque. S’il n’a fait aucune annonce d’incitation financière supplémentaire, il indiqué que ces travaux permettront de guider la prochaine feuille de route du plan Ecophyto. Voir les articles : Biocontrôle : atteindre 15 % du marché d’ici à 2020 et Biocontrôle, où en est la réglementation ?