Biocontrôle : où en est la réglementation ?
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A l’occasion de la journée sur le biocontrôle organisée par le ministère de l’Agriculture, le 22 avril, Emmanuelle Soubeyran, chef de projet Ecophyto à la DGAL, est revenue sur la réglementation en la matière. « La réglementation évolue mais cela ne va pas assez vite, reconnaît-elle d’emblée. Il faut aider la Commission européenne à accélérer les choses et à mettre au point des documents guide. » Actuellement, les produits de biocontrôle sont rangés en quatre catégories : les micro-organismes, les médiateurs chimiques, les substances naturelles et les macro-organismes. Les trois premières relèvent du règlement (CE) nº 1107/2009, tandis que la dernière fait l’objet d’un régime national pour les substances non indigènes. Quatre cents demandes sont actuellement en cours d’évaluation à l’Anses, qui devrait rendre publique une nouvelle liste de macro-organismes autorisés en juin. Concernant les autres types de produits de biocontrôle, 13 dossiers ont été déposés en tant que substances de base au niveau de l’Union européenne, dont neuf par la France. A côté des substances à faible risque (non classées, non persistantes, avec une faible bioconcentration, ne faisant pas partie des perturbateurs endocriniens), dont aucune n’est approuvée à l’heure actuelle, les substances de base sont connues pour d’autres usages que ceux liés à la lutte contre les ravageurs et maladies. Il s’agit par exemple du sucre, vinaigre, badiane, prêle ou encore de l’ortie. A ce jour, deux substances actives ont été approuvées en tant que substance de base : l’hydrochlorure de chitosane (fongicide et bactéricide) et Equisetum arvense L. (prêle, fongicide). La Commission a listé 47 substances de base potentielles. Voir aussi les articles : Biocontrôle : les professionnels interpellent Stéphane Le Foll et Biocontrôle : atteindre 15 % du marché d’ici à 2020