Biodiversité : s’appuyer davantage sur la profession agricole
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« Peut-être que nous nous sommes trop tourné vers les associations écologistes sur le sujet de la biodiversité et pas assez sur la profession agricole. Il faut que l’on fasse différemment », a indiqué Roger Jumel, chef du Bureau du foncier et de la biodiversité au ministère de l’Agriculture, à l’occasion d’une conférence « agriculture et biodiversité » organisée par Farre, le Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement, et la société de machinisme SitmaFGR, le 16 septembre au salon de l’élevage, le Space, à Rennes. Si l’objectif de réduire l’érosion de la biodiversité d’ici à la fin 2010 semble difficilement tenable, les ambitions pour les prochaines années devraient être fixées lors de la conférence de Nagoya qui se tient au Japon du 18 au 29 octobre. S. Ay. Quoiqu’il en soit, l’agriculture a été désignée comme devant protéger la biodiversité. « Il reste 33 millions d’hectares de terres agricoles qui peuvent causer la destruction ou le maintien de la biodiversité, poursuit Roger Jumel. L’agriculture doit concilier le développement économique et la protection de la biodiversité. C’est pour cela qu’elle doit contribuer à la mise en place des trames vertes et bleues ». Quid des mesures engagées par le ministère de l’Agriculture ? « Nous avons très peu de moyens dédiés, reconnaît Roger Jumel. Nous mobilisons les moyens existants : mesures agri-environnementales, Natura 2000, la conditionnalité des aides de la Pac ». Parmi les opérations de 2010, celle des prairies fleuries. Initiée par une demande locale de la fédération des parcs nationaux, elle s’appuie sur une démarche volontaire de la profession agricole. Un exemple à suivre.