Biolait donne priorité à la conversion simultanée élevage et cultures
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Premier collecteur de lait en France, Biolait souhaite inciter les éleveurs à opter pour une conversion en bio « simultanée » pour les agriculteurs l’approvisionnant. Cette procédure, étalée sur deux ans, consiste à modifier les pratiques sur l’ensemble des productions de la ferme, autrement dit les cultures et le pôle animal en même temps. L’autre voie étant de convertir les terres pendant un an, puis l’élevage sur six mois, avec possibilité de collecter le lait en bio au bout de 18 mois. Depuis le 1er mai, l’aide à la conversion proposée par Biolait, jusque-là identique selon les deux méthodes, incite les futurs adhérents à choisir la simultanéité. D’une valeur de 30 €/1000 litre, ce soutien sera versé sur la totalité de la période, donc deux ans, pour les fermes en conversion simultanée, et contre six mois maximum pour une conversion non simultanée.
Mieux préparer les conversions
« Soutenir des conversions plus sereines et plus cohérentes permet à l’agriculture biologique de préserver sa crédibilité », argumente Ludovic Billard, président de Biolait. Selon lui, la conversion en deux ans permet de prendre le temps de préparer au mieux la transition des terres, des animaux, de son nouveau système de production, et d’être totalement prêt au moment de la collecte et de la commercialisation.
Deux autres arguments sont mis en avant par le groupe. D’une part, la gestion des fourrages : la conversion non simultanée impose à l’éleveur de ne plus avoir de fourrages stockés au début de la conversion des animaux, obligeant le plus souvent un déstockage « brusqué » et un risque à l’heure où les aléas climatiques créent de plus en plus de pénuries. D’autre part, une conversion sur deux ans favorise la valorisation les animaux en fin de vie en viande biologique.