Après avoir réuni sous une même bannière Bioline et Biotop, InVivo a dévoilé la stratégie de Bioline AgroSciences, le 9 décembre. À l’image de la stratégie du groupe, la filiale d’InVivo dédiée aux biosolutions, compte se développer à l’international, mais aussi conquérir de nouveaux segments de marché. L’entreprise est déjà très présente sur celui des trichogrammes luttant contre la pyrale du maïs. Elle représente 60 % de ce marché en France et compte couvrir 500 000 hectares d’ici à cinq ans.

Des trichogrammes contre les tordeuses de la vigne

L’entreprise devrait commercialiser dès 2017 un biostimulant sur vigne ainsi que « Tricholine vitis », des trichogrammes luttant contre les deux tordeuses de la vigne, une première en France. À terme, elle envisage le lancement de produits à destination de l’arboriculture. En grandes cultures, Bioline Agrosciences va commercialiser en 2017 un biostimulant pour blé, Keypro, agissant sur la rhizosphère. « Nous souhaitons toucher tous les grands segments de marché de la protection des plantes », affirme Sébastien Rousselle, responsable marketing biosolutions cultures spécialisées, espace vert et grand public.

 S’implanter à l’international sur les cultures sous serre

Le marché des cultures sous serre représente 70 % du chiffre d’affaires de Bioline, segment couvert historiquement lorsqu’il s’agissait d’une filiale de Syngenta. Le groupe mise sur cette expertise pour conquérir des marchés étrangers. « Il y a un million d’hectares de cultures sous serre en Chine, et c’est un marché sur lequel nous allons nous ouvrir », souligne Ludwik Pokorny, directeur général adjoint de Bioline Agrosciences. L’Amérique du Sud et les États-Unis constituent aussi des marchés à fort potentiel. Ces ambitions de développement se traduisent sur le plan humain. Les effectifs de l’équipe de R&D, qui compte aujourd’hui une quinzaine de chercheurs, devrait être doublée d’ici à cinq ans.