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Biostimulants : la réglementation européenne avance… et l’Unifa aussi

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La réglementation européenne sur les biostimulants pourrait bouger d’ici à la fin de l’année. C’est l’annonce de Gilles Poidevin, délégué général de l’Union des industries de la fertilisation (Unifa), le 20 octobre à Paris à l’occasion de la conférence annuelle de l’organisation. A l’heure où seule la fertilisation minérale est clairement régie à l’échelle européenne, un projet de réglementation devrait éclaircir la situation des engrais organiques, des engrais organo-minéraux et des biostimulants. Ce projet intervient dans le cadre du paquet sur l’économie circulaire de la Commission européenne, et est porté par la DG Grow. « Nous ne savons pas encore si une définition de biostimulant ou si une liste de substances sera établie. Les détails du projet devraient être présentés au groupe de travail sur les fertilisants de la Commission européenne dans un mois », explique Gilles Poidevin. Lutter contre les produits frauduleux En attendant, l’Unifa planche aussi sur la question avec son groupe de travail « Biostimulants de la plante et du sol », mis en place en juin. Une vingtaine d’adhérents y participe. Ils se sont accordés sur les caractéristiques des matières fertilisantes propres aux biostimulants. La prochaine étape sera de lister les catégories de ces produits, des bactéries aux champignons en passant par les extraits d’algues. La vente de biostimulants représenterait 5 % du chiffre d’affaires des entreprises d’engrais en France. Un secteur qui se développe mais où quelques dizaines de produits seulement bénéficient d’une AMM, autorisation de mise sur le marché. Pourtant, on retrouve plus de 200 substances se targuant de propriétés biostimulantes sur le marché français. Pour éviter l’amalgame entre ces différents types de produits et améliorer la compréhension de l’utilisateur, l’Unifa appelle les autorités à renforcer les contrôles et demande à ce que l’efficacité agronomique des produits soit démontrée avant leur commercialisation.