Biotechnologies : des semenciers français investissent en Argentine
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Deux semenciers français se sont tournés vers l’Argentine pour développer leur savoir-faire génétique et les biotechnologies dans un pays en pointe dans ce domaine. Des journalistes français, membres de l’Afja*, ont pu visiter en novembre une station de Limagrain et un centre de recherche, Bioceres, avec lequel Florimond-Desprez vient de créer une joint-venture. « Arriver dans dix ans à 10 % de la part du marché argentin des espèces stratégiques que sont le maïs, le tournesol et le blé » : tel est l’objectif de Limagrain présenté par Gérard Lespourci, directeur de Limagrain Argentina (marque LG) sur le site de la station de Chacabuco, dans la province de Buenos-Aires. L’Argentine représente le deuxième marché agricole d’Amérique du Sud. Dans ce pays de 23 millions d’hectares en OGM, où le soja transgénique représente plus de la moitié des cultures, il n’est pas question de tenter de rivaliser sur cette production. LG exploite d’abord ses produits issus de la génétique. Ainsi a été lancée en 2012/2013 la variété de blé Aviso, puis, pour la nouvelle campagne, Alhambra. Limagrain effectue parallèlement des recherches en Argentine sur un maïs résistant aux insectes et au glyphosate, ce qui est déjà le cas aux Etats-Unis (voir notre article : Un maïs transgénique de Limagrain autorisé pour le marché américain ). Mais Limagrain n’est pas la seule firme semencière française à s’installer en Argentine pour poursuivre ses recherches en matière d’OGM. Tolérance au stress hydrique Florimond-Desprez et Bioceres, société argentine d’investissement spécialisée dans le domaine des biotechnologies agricoles, viennent de créer, via une joint-venture, Trigall Genetics. L’objectif de cette société est de développer et commercialiser des variétés de blé « de nouvelle génération technologique » en Amérique du Sud. « Trigall Genetics profite ainsi du savoir-faire génétique de Florimond Desprez notamment en matière de tolérance au stress hydrique », explique Martin Vasquez, responsable scientifique, en faisant visiter la plate-forme R&D de Bioceres, à Rosario. « Cette intégration devrait permettre de développer des variétés de meilleure productivité et adaptées aux ressources en eau pour une des plus grande cultures de la planète ! » * Afja : Association française des journalistes agricoles, de l’alimentation, de l’environnement et de la ruralité.
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