Bruno Le Maire réaffirme son opposition aux propositions de verdissement de la Pac
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La France n’est pas d’accord avec les propositions de la Commission européenne relatives au verdissement de la Politique agricole commune. Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union, réuni le 20 octobre à Luxembourg, qui a fait un premier tour de table sur la réforme de la Pac, Bruno Le Maire a indiqué que fixer un taux de 30 % des aides conditionnées à ce verdissement lui paraissait « excessives et inappropriées ». Et d’enchaîner qu’il allait se « battre pour faire évoluer ces propositions ». Selon le ministre français, tout le monde est certes « d’accord sur le principe pour faire du verdissement un des axes importants de la Pac », ne serait-ce que pour renforcer sa légitimité, mais cette écoconditionnalité « doit se traduire par une simplification pour les paysans européens ». Bruno Le Maire estime que « ces réformes ne sont possibles que si elles tiennent compte de la situation budgétaire de l’Union européenne et des Etats, ainsi que de la réalité économique des exploitations agricoles ». Bref, « elles doivent être simples et efficaces ». Et de conclure qu'« en l’état, les propositions de la Commission ne répondent pas à ces objectifs et elles devront être améliorées ». Son homologue allemand a notamment plaidé contre un alourdissement du « fardeau administratif ». Le taux de 30 % des aides conditionnées au verdissement de la Pac est également jugé excessif par l’Irlande et la Grèce. Il est, en revanche, bien accueilli par les Pays-Bas et le Danemark. M.D.