Le congrès du maïs a réuni plus près de 530 participants les 21 et 22 novembre à Mulhouse pour échanger sur la diversité et la durabilité des territoires maïs. Au cœur des échanges figuraient les nombreuses pressions qui pèsent sur le secteur : irrigation et stockage de l’eau, interdiction du Sonido pour lutter contre la mouche grise, techniques de sélection, importation de maïs dans l’UE. Autant de sujets sur lesquels le ministre de l’Agriculture était attendu. Ce dernier, qui n’a pas pu assister au congrès puisqu’il défendait son budget devant l’Assemblée, n’a apporté que peu de réponses dans la vidéo qu’il a transmise. « Je suis mécontent de la prise de parole du ministre. Je demande à ce qu’il nous reçoive le plus vite possible », exige Daniel Peyraube, qui a envoyé une demande officielle le 21 dans la soirée.

Une culture aux débouchés multiples

Pendant les tables rondes de l’Assemblée générale de l’AGPM, les témoignages se sont succédé pour illustrer la diversité des utilisations du maïs. L’alimentation animale d’abord. « Avec cette année de sécheresse, la production de maïs a permis de maintenir une alimentation de qualité », estime Thierry Roquefeuil, président du Cniel. Autre piste de développement, celle de l’énergie, que ce soit avec le bioethanol ou le biogaz. « Les signaux sont plutôt au vert pour le biogaz, mais nous sommes à la traîne. Le maïs est l’une des plantes avec le plus fort pouvoir méthagène, six à sept fois plus que les effluents d’élevage. Les semenciers travaillent déjà sur le pouvoir méthagène des variétés », estime Franck Laborde, secrétaire général de l’AGPM.

Irrigation : dans l’attente des assises de l’eau

Centrale dans la culture du maïs, la question de l’irrigation l’est aussi dans les débats actuels. Le deuxième cycle des assises de l’eau s’est ouvert ce mois-ci. « J’espère que nous serons sollicités au sujet du stockage », indique Eric Fretillère, président d’Irrigants de France. Le rapport de ces assises est prévu pour mars.