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Conjoncture difficile pour le biodiesel, l’activité de Saipol resserrée de six à quatre sites

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Fin d’un soutien fiscal en 2015, volatilité des marchés, concurrence de matières premières les moins chères, comme l’huile de palme ou le soja… Dans un communiqué du 7 novembre 2019, Avril constate une conjoncture morose pour le marché du biodiesel, malgré les espoirs exprimés en juin par ses dirigeants. Entre 2015 et 2018, le groupe estime que sa filiale Saipol, active sur ce secteur, a perdu 133 millions d’euros. D’où la nécessité de mettre en place une stratégie, « Saipol 2023 », pour faire face. Première mesure : concentrer son activité industrielle sur quatre usines, tout en cherchant « une solution pérenne pour les sites de Sète et de Montoir-de-Bretagne ». Solution qui pourrait aller jusqu’à leur cession.

Stratégie resserrée sur le made in France

Les usines de Bassens (Gironde), Grand-Couronne (Seine-Maritime), Lezoux (Puy-de-Dôme) et Le Mériot (Aube), considérées comme mieux situées par rapport aux bassins de production agricole et aux débouchés commerciaux, « seront progressivement spécialisées, via un programme d’investissement, pour produire les solutions durables à plus forte valeur ajoutée ». Quatre productions sont citées :

- le carburant 100 % renouvelable Oléo 100,

- les huiles raffinées « origine France » à destination de l’industrie agroalimentaire européenne et des groupes pétroliers,

- les ingrédients alimentaires, sur lesquels Saipol est amené à « accélérer »,

- le biodiesel de première génération, qui continuera à être produit « à des volumes adaptés ».

Avril affirme que Saipol va se recentrer sur les approvisionnements de graines françaises, « pour protéger les débouchés des agriculteurs français et favoriser l’essor de productions premiums », indique le communiqué.