Coop de France Ouest veut innover autour des réserves d’eau de substitution

Dans l’Ouest de la France, l’année climatique 2011 a soufflé le chaud et le froid sur les productions agricoles. Dans la perspective d’aléas météorologiques plus fréquents et imprévisibles, Coop de France Ouest entend reprendre sérieusement le dossier de l’irrigation, et notamment la création de réserves en eau de substitution, qui évitent que les exploitants disposant de quotas d’irrigation ne prélèvent dans la nappe en été. « Dans le sud de la Vendée, il devrait y avoir 7,2 millions de m³ supplémentaires dans les deux prochaines années, a indiqué Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest, à l’occasion d’un point presse organisé à Rennes le 6 janvier. » Le programme a été validé sur ce secteur et il est en passe de l’être en Poitou-Charentes. Les besoins se font sentir en Bretagne, notamment sur le secteur des légumes qui perd chaque année des surfaces. « Dès qu’il y a une vague de sécheresse, la production est fortement endommagée, argumente Georges Galardon, vice-président de Coop de France Ouest. Le taux d’irrigation est d’environ 40 % sur les légumes destinés à l’industrie. Il faudrait passer à deux tiers et doubler les capacités de stockage. ». Créer des zones de biodiversité Coop de France Ouest ne sous-estime pas les tensions que peuvent susciter la création de ces réserves d’eau de substitution. « Nous devrons être innovants pour faire passer les dossiers, poursuit Jean-Marie Gabillaud. Par exemple, en proposant de travailler avec la Ligue de protection des oiseaux autour de ces réserves et recréer des zones de biodiversité. » Un dossier stratégique pour Coop de France Ouest au moment où le programme d’actions de l’Agence de l’eau Loire pour l’après 2013 se construit. Photo : Stéphanie Ayrault