Crise alimentaire, une inquiétude qui monte selon une étude de Respect’In
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Près de 8 Français sur 10 sont inquiets de connaître une nouvelle crise alimentaire. C’est un enseignement d’une étude menée par Ipsos sur commande de Respect’in, marque portée par la coopérative Vivescia et commercialisant des céréales cultivées selon huit engagements durables. Crise économique oblige, depuis ces cinq dernières années, le prix est le critère auquel une majorité de Français déclare faire plus attention lorsqu’ils achètent un produit alimentaire (71 %). Mais les crises alimentaires ont désormais un impact aussi considérable : 7 consommateurs sur 10 déclarent accorder plus d’attention qu’avant aux informations concernant les ingrédients (71 %, au même niveau que le prix), le lieu de fabrication (71 %) ou encore à l’origine des ingrédients (69 %). Etienne Mercier, co-directeur du département opinion Ipsos, explique que cette préoccupation de l’origine découle d’une évolution des craintes : « L’angoisse n’est pas nouvelle, mais elle a changé de nature. Une crise comme la fièvre aphteuse laisse l’image d’une épidémie subie par une filière, tandis qu’une affaire comme Spanghero met avant tout en avant la course à l’économie, la complexité des circuits. Pour se rassurer les consommateurs ont besoin de produits de proximité. » Les critères les plus à même de les rassurer sur la qualité des produits alimentaires sont donc la connaissance de l’origine des ingrédients (90 % dont 36 % disent que cela les rassure tout à fait), mais aussi la mise en place d’une démarche de suivi de la qualité et de traçabilité du produit (90 % dont 33 % de tout à fait). « Mais les labels et informations sur l’étiquette sont trop nombreux, insuffisamment contrôlés et informatifs, ce qui pousse les consommateurs à chercher ces informations ailleurs, auprès d’acteurs comme les associations de défense des consommateurs (90 % ont confiance en eux) et les producteurs et les agriculteurs (80 %), notamment par Internet », décrypte Etienne Mercier.