Dans les champs comme sur twitter, les agriculteurs ciblent les coquelicots
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Ce n’est pas la première initiative de ce type, et certainement pas la dernière. Le 12 septembre, le « Mouvement des coquelicots » exprimait un manifeste dans les pages de l’hebdomadaire Charlie Hebdo. La requête est limpide : interdire purement et simplement les pesticides en agriculture. Les arguments sont habituels, avec un accent mis sur la disparition de la biodiversité dans les campagnes, cause symbolisée par les coquelicots.
Routine
Les réactions n’ont pas manqué. Les automatismes sont bien rodés. Les firmes phytosanitaires ont communiqué, défendant l’utilité de leurs produits et leur investissement dans la recherche d’alternatives. L’Union des industries pour la protection des plantes, qui les représente, déplore la tonalité anxiogène du manifeste et propose, une nouvelle fois, d’organiser dialoguer avec les opposants aux pesticides.
Les agriculteurs réagissent
Cette « routine » dès qu’un rapport, une étude ou un manifeste cible les phytos, a toutefois connu une extension inhabituelle, du moins dans cette mesure : la communication des agriculteurs eux-mêmes. Les « agritwittos » sont monté au créneau. Au-delà de l’étonnement face au choix du coquelicot comme emblème , les commentaires ont fusé, certains allant jusqu’à disséquer le manifeste pour en souligner chaque approximation ou contradiction. Le hashtag #mescoquelicots a fait fleures. Cette réponse du terrain, nouvelle dans cette proportion, aura-t-elle plus de poids que celle des représentants habituels de la profession ?