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Des exportations françaises de blé tendre au beau fixe

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Dans un contexte mondial instable, lié notamment à l’épidémie de coronavirus en Chine, les exportations françaises se portent bien, tout particulièrement en ce qui concerne le blé tendre. « Pour les exportations de l’UE vers la Chine, la France se taille la part du lion ! », résume Marc Zribi, chef de l’unité grains de FranceAgriMer, à l’issue du conseil spécialisé grandes cultures, le 12 février. Sur un total de 671 000 t expédiées vers la Chine, 643 kt viennent de France, qui profite du recul des exportations australiennes, en baisse de 75 % à destination de la Chine.

De manière plus générale, les exportations vers les pays-tiers ont été revues à hausse à 12,6 Mt (+ 200 000 t). Les chiffres sont en baisse vers l’UE (-180 000). « Les blés français affichent une très bonne compétitivité, ils sont souvent moins chers que leurs concurrents, la demande est très présente », indique Marc Zribi. Au 11 février, 6,647 Mt ont été embarqués, dont 1,85 Mt en janvier. La France bénéficie également de la moindre disponibilité de l’Ukraine qui, sur une récolte record de 19 Mt, a déjà exporté les trois quarts de ses volumes.

Des incertitudes demeurent sur les exportations en orge

Tout comme le blé tendre, les orges françaises affichent une bonne compétitivité, avec un prix FOB proche de celui de la mer Noire (191,7 $/t contre 187,5). Des points d’interrogation demeurent sur la prochaine demande de l’Espagne, où la récolte a été faible suite à la sécheresse, et du Maroc suite au retour des pluies. Quant au maïs, de fortes modifications ont été effectuées sur la disponibilité (+ 169 000 t), suite à la frilosité de certains opérateurs avant la collecte de décembre, notamment dans le quart Sud-Ouest.

Renouvellement d’un accord tripartite avec le Maroc

Le 12 février a été officialisé le renouvellement de l’accord tripartite avec le Maroc, pris en 2010, entre FranceAgriMer, France Exports Céréales et l’ONICL, l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses du Maroc. L’objectif n’est pas commercial mais vise à partager l’expertise française sur divers sujets tels que le stockage et la conservation des grains, dans une dynamique de coopération et de renforcement des liens entre les deux pays.