Des incertitudes sur l’impact du réchauffement climatique en agriculture
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A l’occasion de la conférence « Vers une agriculture européenne respectueuse du climat », organisée par l’association Solagro les 9 et 10 octobre à Toulouse, Grégoire Pigeon, chercheur au Centre national de recherches météorologiques, est revenu sur l’impact de la hausse des températures en agriculture. « Il y aura un avantage compétitif pour les plantes en C3 et les productions ayant de faibles besoins en eau » a-t-il indiqué. En effet, les cultures en C3, comme le blé, peuvent encore absorber du CO2. « Sur le maïs, plante en C4, le potentiel de production est maximal avec une hausse des températures de 1°C en milieu tempéré, poursuit-il. En milieu tropical, la diminution de rendement serait immédiate avec le réchauffement, le maïs ne pouvant plus utiliser davantage de CO2. » Ce qui fait que la photosynthèse nette pour le blé pourrait augmenter de 30 % au maximum contre 15 % pour le maïs. Quid de l’impact sur les maladies ? « Peu d’études ont été réalisées, reconnaît Grégoire Pigeon, notamment pour les cultures annuelles. » Toutes les zones du monde ne sont pas logées à la même enseigne. « Si, en Sibérie, la production agricole pourrait bénéficier du réchauffement climatique, les systèmes culturaux en Afrique ont déjà atteint leur limite en ce qui concerne la valorisation du CO2 », poursuit Grégoire Pigeon. Des questions agricoles qui sont entrain d’être abordées par le GIEC. Un rapport sera publié en 2014.