Deux parlementaires sur les traces de la chlordécone perdue…
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Le député Jean-Yves Le Déault et la sénatrice Catherine Procaccia ont rappelé, le 24 juin, les conclusions de leur rapport sur l’impact et l’utilisation de la chlordécone aux Antilles, présenté en juin 2009, dans le cadre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques. Poursuivre le plan chlordécone au-delà de 2010, surveiller la mise en place des mesures de prévention, renforcer les contrôles sur les produits marins sont plus que jamais nécessaires selon eux. Ils s’inquiètent également du devenir de 1 600 tonnes de chlordécone produites aux États-Unis entre 1958 et 1976 et exportées en grande partie vers l’Allemagne puis l’Europe de l’Est. Les deux rapporteurs demandent une enquête sur les zones d’épandage, en raison du lien établi entre la recrudescence des cancers de la prostate et l’usage de cet insecticide. Le chlordécone, considéré comme un perturbateur endocrinien et classé cancérogène possible pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé, a été employé en Europe sur pomme de terre (le Kélévane) pour lutter contre les bioagresseurs, en Allemagne et réexporté vers plusieurs pays d’Europe de l’Est : ex-RDA, Pologne, ex-Urss, dont Ukraine.