Ecophyto 2018 : objectifs et délais difficiles à atteindre
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__Michel Barnier a réuni jeudi 10 avril l’ensemble des présidents des ComOp (Comités opérationnels chargés de concrétiser les engagements du Grenelle de l’environnement). Dans le cadre d’un atelier de réflexion du fonds de formation Vivéa, Guy Paillotin a détaillé les conclusions qu’il a présentées au ministre de l’Agriculture concernant le groupe de travail Ecophyto 2018 qu’il a présidé.__ Guy Paillotin s’est attaché avant tout à répondre à la question : comment réduire de 50 % les pesticides utilisés en 10 ans ? Si des propositions pouvaient paraître intéressantes comme la généralisation des bonnes pratiques agricoles, le développement des solutions alternatives, l’encouragement de la recherche ou encore l’essor de l’agriculture biologique…, celles-ci ne permettent pas d’atteindre précisément les objectifs dans les délais fixés. % %% Pour l’expert, la balle serait surtout dans le camp des agriculteurs : « c’est au niveau des pratiques agricoles qu’on peut faire des progrès » a-t-il précisé. Le conseil agronomique et de la formation doivent prendre plus de poids. %% % Il a aussi indiqué que son groupe ne proposera pas de projet de loi mais une synthèse des réflexions du ComOp. Il revient maintenant à l’échelon politique du ministère de l’Agriculture de prendre ses responsabilités ainsi qu’aux professionnels de mettre tous les moyens en œuvre pour former et vulgariser les techniciens et les agriculteurs. D.R. __Les propositions du ComOp Ecophyto 2018__ ++++ %% % - Afin de vérifier la diminution effective de 50 % des pesticides utilisés en 10 ans, un ratio indicateur a été retenu. Il correspond au rapport de la masse de matières actives vendues sur la dose homologuée. L’établissement d’un tableau de bord sur les pratiques actuels sera nécessaire. %% % - L’utilisation des IFT (Indices de fréquence de traitement) devra être encouragée au niveau local. Si cet indice est intéressant, il n’est actuellement pas utilisable au niveau national puisqu’il n’est pas généralisé à toutes les productions. %% % - Des cas particuliers pour certaines cultures (productions semencières, noisettes…) nécessiteront d’être étudiés. %% % - Une classification des responsabilités juridiques s’avère indispensable concernant les conseils, les formations et leurs mises en œuvre. %% % - Enfin, une attention toute particulière devra être menée concernant la gestion des risques pouvant découler de ces décisions : comment gérer les conséquences négatives possibles (résistances…) d’une diminution importante des pesticides utilisés ? %% % Damien Raison (voir aussi actualité dans la lettre du 8 avril)