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Écophyto, le dispositif des CEPP peine à décoller

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Le ministère de l’Agriculture a publié au Bulletin officiel du 25 juillet 2019 le bilan, pour 2018, de l’expérimentation du dispositif de certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP). Au moment de la publication de ce bilan, 1 144 distributeurs étaient engagés dans le dispositif, pour un total de 16,6 millions d’obligations de certificats à atteindre en 2021 par la mise en place d’actions standardisées.

1,64 million de certificats obtenus par 308 distributeurs

Pour 2018, troisième campagne de déclaration d’actions, le taux de couverture des obligations à atteindre en 2021 est stable par rapport à l’année précédente, soit 10 % en moyenne pour l’ensemble des obligés : 1,64 million de certificats ont été obtenus par 308 entreprises déclarantes. Heureusement, donc, que la pérennisation du dispositif instaurée par la loi Égalim supprime les pénalités par CEPP manquant.

Sur les 49 actions standardisées disponibles en 2018 (678 références commerciales), 43 ont permis d’obtenir des certificats : 61 % concernent le recours à des méthodes alternatives (équipement ou produits de biocontrôle par exemple), 21 % l’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes aux maladies, 8 % l’abonnement à des outils d’aide à la décision, 6 % la mise en œuvre de nouvelles pratiques agronomiques, et enfin 4 % des actions permettant de réduire les quantités utilisées grâce à des équipements performants.

Biocontrôle et variétés résistantes en tête

Cinq actions standardisées représentent près de 65 % du nombre total de CEPP obtenus en 2018 :

  • Lutter contre divers bioagresseurs au moyen d’un produit de biocontrôle à base de soufre (452 180 certificats obtenus) ;
  • Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés de blé tendre assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse (253 617 certificats obtenus) ;
  • Substituer des produits anti-limaces à base de métaldéhyde par des produits de biocontrôle molluscicides d’origine naturelle (147 349 certificats obtenus) ;
  • Accompagner le placement des traitements fongicides des céréales, au moyen d’un outil d’aide à la décision de prévision et de conseil tracé à la parcelle (91 899 certificats obtenus) ;
  • Éviter un traitement insecticide contre les méligèthes en associant une variété de colza à floraison très précoce avec la variété principale (91 055 certificats obtenus).

Viennent ensuite les trois actions suivantes :

  • Lutter contre les maladies fongiques au moyen d’un stimulateur de défense des plantes (89 707 certificats obtenus) ;
  • Lutter contre le virus de la jaunisse du navet sur colza en choisissant une variété assez résistante (89 317 certificats obtenus) ;
  • Éviter la germination des pommes de terre lors du stockage au moyen d’un antigerminatif de biocontrôle (69 541 certificats obtenus).