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Ecophyto, l’IFT « produit » pourrait être complété par un IFT « substance »

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Le projet a été présenté le 5 octobre à l’occasion de la réunion du groupe « indicateurs » du plan Ecophyto 2018, qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides à horizon 2018, si possible. Pour cela, l’IFT, ou indicateur de fréquence de traitement, est un des outils choisi pour suivre les évolutions des pratiques. Il est calculé en divisant la dose de produit appliqué par la dose de produit homologué. Or, certains produits, nommés prémix, font baisser artificiellement l’IFT. « Ce sont en quelques sorte des produits  »2 traitements en 1 produit« , qui, de ce fait, comptent pour un avec la méthode actuelle de calcul », explique Emilie Pleyber, chargée de mission pesticides à la direction eau et biodiversité du ministère de l’Ecologie. Ce dernier et le ministère de l’Agriculture planchent donc sur la possibilité de passer à un IFT « substance active », qui, en prenant en compte la composition des produits utilisés (combinant éventuellement différentes substances actives) permettrait d’éviter le biais actuel pour les prémix. Classer les IFT selon le potentiel de pollution « Les données à saisir dans l’outil de calcul pour établir ce nouvel IFT sur une exploitation seront les mêmes qu’actuellement, poursuit Emilie Pleyber. Elles sont accessibles facilement chez les agriculteurs ». Autre avantage, selon la chargée de mission pesticides : en connaissant les propriétés physico-chimique de ces substances et leur écotoxicité, il sera possible de proposer des déclinaisons environnementales de cet indicateur, par exemple en segmentant l’IFT global par classe de potentiel de contamination des eaux. « Ce qui est un point important pour la protection des captages, note Emilie Pleyber. Cet indicateur pourrait ainsi permettre de s’assurer qu’une baisse de l’usage des pesticides s’accompagne d’une diminution des produits les plus contaminants ». Le projet sera examiné le 2 novembre par le Comité consultatif de gouvernance du plan Ecophyto. Puis, après avis de ce dernier, à l’approbation de l’Onema (l’office national de l’eau et des milieux aquatiques) qui rendra son verdict le 18 novembre.