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Encore des voies de progrès pour la fertilisation de la betterave

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La fertilisation de la betterave est un exemple significatif des progrès accomplis et des apports de l’innovation. C’est ce qu’a indiqué Alexandre Quillet, président de l’ITB, l’Institut technique de la betterave, lors du colloque « La fertilisation au service de la qualité et de la compétitivité », organisé par Farre et l’Unifa le 21 octobre. Au cours des 35 dernières années, la consommation d’engrais azoté a baissé de 75 % par rapport au rendement obtenu de betterave, passant de 22 à 6 unités d’azote utilisées par tonne de sucre produite. Et ce, grâce à la génétique, aux outils d’aide à la décision ou à l’implantation de Cipan, les cultures intermédiaires pièges à nitrates. Pour autant, d’autres pistes de progrès existent aujourd’hui en matière de fertilisation de la betterave, comme la mécanisation ou encore le reliquat virtuel. « Il permet, par simulation, de donner le niveau de reliquat de la parcelle en sortie d’hiver. Cela fonctionne, mais pas dans tous les cas. La recherche continue dans le cadre d’un programme Casdar, précise Alexandre Quillet. Cela permettrait une économie du prélèvement et de l’analyse tout en permettant un conseil à la parcelle de tous les planteurs ». Localiser l’engrais au plus près de la plante « L’amélioration de la fertilisation de la betterave passe aussi par une localisation de l’engrais au plus près de la graine, indique Alexandre Quillet. Une voie qui permettrait de réduire de 30 % la dose totale apportée en gardant la même productivité. Toutefois cela a un coût d’investissement et de fonctionnement. Un groupement d’agriculteurs pourrait peut-être approfondir cette piste de progrès dans le cadre d’un GIEE, groupement d’intérêt économique et environnemental. » Par ailleurs, l’ITB travaille sur des mélanges de Cipan intégrant des légumineuses qui captent l’azote atmosphérique. Enfin, l’institut est engagé dans la recherche génétique à travers le programme Aker dont l’un des objectifs est de créer de la diversité allélique. « Il existe notamment un gène qui permet d’améliorer la résistance de la plante au stress azoté », explique Alexandre Quillet. Ce projet a débuté en 2012 et devrait aboutir en 2020.