Engrais et environnement : l’Unifa fait le point

Régulièrement pointés du doigt pour leur impact sur l’environnement, les industriels de la fertilisation ont profité d’une conférence de l’Unifa, l’Union des Industries de la Fertilisation, le 18 octobre à Paris pour rappeler leurs efforts dans ce domaine. Parmi les progressions notables, le pilotage de la fertilisation azotée a considérablement été optimisé : « depuis 1990 et la mise en œuvre de la fertilisation raisonnée, les apports ont gagné 50 % d’efficacité. La consommation d’azote s’est réduite alors que la courbe de production des cultures se prolongeait vers le haut », explique Joël Morlet, président de l’Unifa. Baisse de 65 % des émissions de gaz à effet de serre en 20 ans Par ailleurs, l’industrie s’est investie dans la réduction des émissions de gaz à effets de serre dus aux fertilisants, qui ont baissé de 65 % en 20 ans, pour une réduction des émissions de 5 millions de tonnes en équivalent CO₂ annuels. Joël Morlet prévient néanmoins : si les industriels s’avancent trop loin dans cette voie vertueuse mais onéreuse, « nous finirons par ne plus être compétitifs, et les fournisseurs finiront par acheter à l’étranger des produits plus « sales  » que les nôtres ». Par ailleurs, Gilles Poidevin, délégué général de l’Unifa s’est exprimé sur les gaz de schiste : « Nous notons que le gaz de schiste arrive en Europe, le Royaume-Uni et la Pologne travaillent le sujet. Le laisser de côté, ne pas tolérer ne serait-ce que la recherche, nous semble extrême, car le gaz et cher et crucial pour notre industrie ».