Entretien avec Guy Vasseur : vers une meilleure prise en compte de l’environnement au niveau mondial

Le Conseil économique, social et environnemental, Cese, a adopté le 6 septembre l’avis « Au cœur du G20 : une nouvelle dynamique pour le progrès économique, social et environnemental ». Un avis qui touche l’agriculture et la sécurité alimentaire, deux thèmes que vient d’ajouter la présidence française aux objectifs du G20. Entretien avec Guy Vasseur, vice-président de la section affaires européennes et internationales du Cese et président des chambres d’agriculture. Référence environnement : Que contient l’avis que vous venez de rendre en matière d’environnement ? Guy Vasseur : dans cet avis, nous nous sommes orientés vers des démarches globales. Si l’environnement n’est pas la priorité du G20, nous demandons une meilleure prise en compte des problématiques environnementales au niveau mondial. Le réchauffement climatique concerne tous les pays ! Ensuite, nous insistons sur la nécessité de mesures allant contre le dumping environnemental responsable de distorsions de concurrence. Il faudra que la recherche appuie l’agriculture pour pouvoir continuer à produire dans certaines zones particulièrement touchées par le réchauffement climatique. RE : La sécurité alimentaire est un des points majeurs de l’avis du Cese… G.V. : Oui, c’est exact. La sécurité alimentaire est un réel problème des pays en voie de développement. Nous demandons un investissement massif pour augmenter la production agricole, permettre aux exploitants et aux organisations de producteurs d’investir dans des locaux de stockage. Il y aurait 30 % de perte de production au champ et dans les stockages, selon la FAO : c’est énorme ! Il faut investir à tous les niveaux de la filière agricole pour éviter ce gaspillage. Nous demandons aussi que les promesses d’aides financières des pays occidentaux se concrétisent vraiment. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. RE : Quels sont les travaux en cours du Cese sur le réchauffement climatique ? G.V. : Dans la section environnement du Cese, nous travaillons actuellement sur un rapport préparant la conférence sur le climat à Durban, qui se déroulera du 28 novembre de  9 décembre 2011, afin que les décisions se prennent rapidement. Nous voulons éviter l’échec de Copenhague.